Tshopo : Les conducteurs de taxi-moto appellent au respect de la démocratie après la motion de défiance contre le gouverneur Lendogolia

Quelques heures après le dépôt d’une motion de défiance contre le gouverneur Paulin Lendogolia Lebabonga, les conducteurs de taxi-moto de Kisangani ont exprimé, ce lundi soir, leur soutien au processus démocratique en cours à l’Assemblée provinciale de la Tshopo.

C’est dans la soirée de ce lundi 20 octobre, aux alentours de 19 heures, que plusieurs conducteurs de taxi-moto se sont réunis devant le bâtiment de l’Assemblée provinciale de la Tshopo pour faire entendre leur voix. Venus en grand nombre, ces acteurs essentiels du transport urbain boyomais ont tenu à réaffirmer leur attachement à la démocratie, dans un contexte politique marqué par une motion de défiance déposée quelques heures plus tôt contre le gouverneur de la province, Paulin Lendogolia Lebabonga.

« Nous, les taximen de la Tshopo, sommes venus ici pour dire au gouvernement central de laisser la démocratie travailler. Il n’y a pas longtemps, le président de l’Assemblée provinciale, Dr Mateus Kanga, avait aussi été visé par une pétition et il s’est justifié valablement. Aujourd’hui, c’est au tour du gouverneur. Qu’il vienne également se justifier devant les députés provinciaux, qui sont nos représentants », a déclaré l’un des motards devant la presse locale.

Pour ces conducteurs, il ne s’agit pas d’un affrontement politique, mais d’un appel au respect des institutions et du jeu démocratique, afin que les affaires publiques se gèrent dans la transparence. Ils estiment que la Tshopo a besoin d’un climat apaisé où les élus et les gouvernants rendent régulièrement compte à la population.

La motion de défiance contre le gouverneur Paulin Lendogolia a été déposée dans la matinée de ce lundi 20 octobre, lors d’une séance plénière. Elle marque une nouvelle étape dans la vie politique provinciale, après les tensions qui avaient déjà entouré les pétitions visant le bureau de l’Assemblée quelques jours plus tôt.

Les conducteurs de taxi-moto de Kisangani, souvent considérés comme la voix populaire des rues boyomaises, appellent à la sérénité et au respect du processus démocratique. Pour eux, la démocratie doit être un cadre où chacun rend compte sans peur ni privilège du président de l’Assemblée jusqu’au gouverneur.