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Tshopo : Les agents pénitentiaires de Kisangani réclament mécanisation et prime de risque

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Lors d’une visite du ministre de la Justice à la prison centrale de Kisangani ce samedi 8 novembre, les agents pénitentiaires ont dénoncé des années de travail sans salaire ni reconnaissance, malgré les risques qu’implique leur métier.

Les conditions de travail des agents pénitentiaires de la prison centrale de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo, ont été au centre d’un plaidoyer direct, ce samedi 8 novembre 2025, lors de la visite du ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa.

Face au garde des sceaux, plusieurs surveillants ont pris la parole pour exprimer leur frustration. L’une des gardiennes, affectée au pavillon des femmes, a livré un témoignage poignant :

« Je suis surveillante de prison depuis 2017. Je travaille sans salaire, sans mécanisation et sans prime de risque. Pourtant, le travail que nous faisons est dangereux. Si un prisonnier s’évade, c’est nous qui risquons la prison. »

Le même cri d’alarme a été lancé par le représentant des détenus, surnommé le « Capita ». Dans une déclaration émotive, il a plaidé la cause des agents devant le ministre :

« Certains surveillants dorment ici, sous la pluie. Ce sont des agents de l’État qui deviennent des mendiants. Nous espérons que votre visite va apporter une solution. »

Les intervenants ont insisté sur l’urgence de leur mécanisation, la régularisation de leur situation salariale et l’octroi d’une prime de risque, compte tenu des défis quotidiens liés à la gestion des détenus.

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Le ministre Guillaume Ngefa, en séjour à Kisangani, s’est engagé à faire remonter les doléances à qui de droit. Cette visite met en lumière les conditions souvent ignorées du personnel pénitentiaire en RDC, et appelle à des réformes concrètes dans le secteur carcéral.

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