Tshopo : Maître Dominique Kangamina clarifie les compétences du VPM Shabani dans la gestion de la motion contre Lendongolia

Le conseiller juridique du Gouverneur de la Tshopo, Maître Dominique Kangamina, est monté au créneau pour expliciter la portée institutionnelle de la correspondance du Vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, adressée à l’Assemblée provinciale après la motion de défiance visant Paulin Lendongolia.
Dans un message rendu public ce vendredi 31 octobre 2025, Maître Dominique Kangamina a tenu à rétablir la lecture juridique des faits dans la crise institutionnelle que traverse la province de la Tshopo. Selon lui, la pratique institutionnelle en République Démocratique du Congo distingue clairement la motion de censure, qui concerne un gouvernement provincial et relève du Président de la République, de la motion de défiance, qui vise uniquement un gouverneur et dépend directement du Vice-Premier ministre de l’Intérieur.
« Lorsqu’un gouverneur est déchu par une motion de défiance, c’est au ministre de l’Intérieur de prendre acte de cette décision et d’organiser l’intérim, après avoir vérifié la régularité de la procédure », a-t-il expliqué.
Pour le juriste, la correspondance du VPM Jacquemain Shabani Lukoo adressée à l’Assemblée provinciale de la Tshopo s’inscrit dans le cadre du contrôle de légalité que le Gouvernement central exerce sur les provinces. Elle vise notamment à accuser réception du rapport de la motion, rappeler le respect de la hiérarchie et de l’autorité de l’État, tout en mettant en garde contre les dérives politiques susceptibles de fragiliser les institutions provinciales.
Maître Kangamina estime que la démarche du VPM ne traduit pas un parti pris politique, mais plutôt une volonté de préserver la cohésion institutionnelle et d’assurer la continuité de l’État dans la province.
« Il ne s’agit pas d’un appui politique à un individu, mais d’une action administrative de légalité. Le VPM veille à ce que la procédure respecte la Constitution et les lois de la République », a-t-il insisté.
Par cette clarification, Maître Dominique Kangamina rappelle que le débat autour de la motion de défiance doit rester dans le cadre du droit et non des calculs politiques, afin de permettre à la Tshopo de retrouver la stabilité et la sérénité nécessaires à sa gouvernance.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS
