Tshopo : L’Assemblée provinciale destitue le gouverneur Paulin Lendongolia en son absence

Réunie ce lundi 27 octobre à Kisangani, l’Assemblée provinciale de la Tshopo a voté à l’unanimité la motion de défiance contre le gouverneur Paulin Lendongolia, toujours en mission à Kinshasa.
La tension politique est montée d’un cran dans la province de la Tshopo. Après plusieurs semaines de rumeurs et de divergences entre l’exécutif et le législatif, l’Assemblée provinciale a finalement tranché, Paulin Lendongolia n’est plus gouverneur.
Ce lundi 27 octobre 2025, les députés provinciaux, au nombre de dix-huit, ont pris part à une plénière consacrée à la motion de défiance introduite contre lui. Sans grande surprise, tous les élus présents ont voté pour sa destitution, scellant ainsi la fin de son mandat commencé le 29 avril 2024.
Cette décision intervient alors que le gouverneur se trouvait encore à Kinshasa, sur invitation du ministère de l’Intérieur, pour consultation. Dans une correspondance adressée le même jour au président de l’Assemblée provinciale, Paulin Lendongolia a indiqué ne pas avoir été officiellement informé de la tenue de cette plénière.
« Vous vous souviendrez que vous étiez porteur de notre autorisation de retour à Kisangani, signée depuis le 24 octobre courant par Son Excellence Madame la Vice-premier ministre, Ministre de l’Intérieur, sécurité et décentralisation, et que vous ne veniez de m’envoyer ma copie que le dimanche 26 octobre 2025 à 13h42 », a-t-il écrit.
La motion de défiance, initiée par le député Bienvenu Bolongue, reprochait au gouverneur une gestion jugée opaque et inefficace, notamment dans la réhabilitation du stade Lumumba et des travaux sur la Route nationale n°4. D’autres griefs concernaient des tensions coutumières répétées dans plusieurs territoires de la province, attribuées à des interférences politiques de l’exécutif provincial.
Avec cette destitution, Paulin Lendongolia devient le sixième gouverneur de la Tshopo à ne pas terminer son mandat depuis la création de la province. Une instabilité institutionnelle qui continue d’interpeller sur la gouvernance locale et la relation souvent tendue entre le pouvoir exécutif et l’Assemblée provinciale.
En attendant la tenue des prochaines élections, le vice-gouverneur assumera l’intérim pour garantir la continuité de la gouvernance provinciale. Une nouvelle page s’ouvre donc à la Tshopo, avec l’espoir d’un apaisement et d’un sursaut politique durable.

Journaliste YOKA INFOS/Lubumbashi

 
			 
			 
			 
			 
			