Tshopo : Les personnes handicapées de Kisangani réclament un meilleur accès à la justice et aux bâtiments publics.

En visite dans la province de la Tshopo, le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, a été interpellé ce dimanche 9 novembre par une association des personnes vivant avec handicap de Kisangani. Ces dernières demandent des aménagements adaptés pour accéder plus facilement aux édifices publics et aux services de justice.
Les personnes vivant avec handicap à Kisangani dénoncent les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien pour accéder aux bâtiments publics, souvent construits sans rampes ni équipements adaptés. Lors d’une rencontre ce dimanche 9 novembre avec le ministre de la Justice, l’association Espoir des jeunes handicapés pour le développement a exprimé ses doléances, appelant à une prise en compte réelle de leurs besoins dans les infrastructures publiques.
« On a du mal à accéder à la justice. Si le procureur est à l’étage, il est difficile de le voir, et si vous transmettez votre message, il n’est pas toujours fidèlement rapporté. Nous avons demandé qu’on nous construise des bureaux adaptés, avec des rampes et des fauteuils roulants pour nous faciliter la tâche. », a expliqué Bienvenu Adipalina, président de l’association.
Le ministre d’État, Guillaume Ngefa, a pris le temps de descendre à la rencontre des membres de l’association, un geste symbolique salué par les bénéficiaires.

« Le ministre est descendu vers nous parce qu’il a compris notre situation. C’est exactement ce que nous souhaitons de la part des autres autorités », a confié Opamba Giyowa, membre de l’association.
Selon lui, la plupart des édifices publics de Kisangani sont construits sur plusieurs niveaux, sans aucune rampe d’accès, ce qui empêche les personnes handicapées de faire valoir leurs droits ou de bénéficier des services de l’État.
Cette rencontre entre les représentants des personnes vivant avec handicap et le ministre de la Justice ravive le débat sur l’inclusion et l’accessibilité dans les services publics en République démocratique du Congo. Les associations locales espèrent que cette interpellation marquera un tournant concret vers une justice plus inclusive et des infrastructures accessibles à tous.
Marthe Mwayuma

