Tshopo : la sénatrice Madeleine Nikomba s’érige en “Pacificatrice” et appelle à l’unité des institutions

Dans un climat institutionnel marqué par des désaccords entre les responsables provinciaux, la Sénatrice Madeleine Nikomba, ancienne Gouverneure de la Tshopo, s’est exprimée dimanche devant la presse locale. Son message : rassembler, apaiser et restaurer la confiance entre les dirigeants.
Suite à l’agression du Vice-gouverneur Didier Lomoyo par des individus identifiés comme proches du Gouverneur Paulin Lendongolia, l’élue du peuple a tenu à rappeler que cet incident ne devrait en aucun cas compromettre la cohésion au sommet de l’exécutif provincial.
« Je tiens à clarifier : le Gouverneur n’a jamais donné l’ordre de commettre cet acte. Ce sont des faits regrettables qui n’engagent pas l’autorité provinciale dans sa globalité. D’ailleurs, le Gouverneur et son adjoint ont déjà échangé. Celui qui a posé cet acte doit être sanctionné, mais cela ne doit pas entacher l’unité de notre gouvernement provincial », a-t-elle affirmé.
Pour la Sénatrice, il est impératif de sortir d’une logique de méfiance et de clivage pour adopter une culture de respect mutuel.
« Le Vice-gouverneur mérite considération. Il représente une institution. Il faut préserver son honneur, tout comme celui du Gouverneur. Ces deux hommes ne sont pas des adversaires, mais les deux bras d’un même corps. Et quand un bras frappe l’autre, c’est tout le corps qui souffre », a-t-elle ajouté avec gravité.
Une médiation discrète, mais active
La sénatrice Nikomba ne s’est pas limitée à cette sortie médiatique. Selon nos informations, elle aurait également entamé des démarches pour rapprocher le Gouverneur Lendongolia et le Président de l’Assemblée Provinciale, Mateus Kanga, dont les échanges institutionnels seraient devenus de plus en plus distants.
« La Tshopo n’a pas besoin de querelles, mais de résultats. Le Président de l’Assemblée est comme un père. Et un père ne peut rester silencieux quand son fils, le Gouverneur, vacille. Il doit lui parler, le recadrer s’il le faut, mais dans la dignité. C’est ainsi que les institutions peuvent avancer ensemble », a-t-elle expliqué.
À travers ces paroles, Madeleine Nikomba adopte le ton d’une ancienne cheffe de l’exécutif qui connaît les rouages du pouvoir, mais aussi les failles humaines qui menacent la stabilité provinciale.
Une voix de plus en plus écoutée
La Sénatrice, respectée dans la province pour son franc-parler et sa modération, est désormais surnommée “La Pacificatrice” par certains observateurs et internautes. Une image renforcée par sa capacité à dialoguer aussi bien avec les acteurs politiques qu’avec la population.
Son appel à l’apaisement intervient dans un moment où la Tshopo fait face à de nombreux défis : insécurité rurale, routes impraticables, jeunes sans emploi, écoles délabrées… autant de réalités que les blocages au sommet rendent encore plus pesantes.
Rappelons-nous que, la stabilité institutionnelle n’est pas un luxe, mais une nécessité pour permettre le développement de la Tshopo.
C’est en ce sens que la voix de Madeleine Nikomba, sans être aux commandes, continue d’éclairer les chemins de la gouvernance.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS