Tshopo : Senold Tandia met la pression sur les opérateurs économiques pour réduire les prix

Malgré la récente appréciation du franc congolais, les prix des produits de première nécessité peinent à baisser à Kisangani. Le ministre provincial de l’Économie, Senold Tandia, appelle les opérateurs économiques à jouer leur rôle en faveur du pouvoir d’achat de la population.

Le ministre provincial de l’Économie de la Tshopo, Senold Tandia Akomboyo, a convoqué, vendredi 3 octobre 2025, une réunion d’urgence dans la salle de la mairie de Kisangani. Cette rencontre a réuni autour de la même table la Banque centrale du Congo, la FEC, la FENAPEC, la COPEMECO, la REC, des représentants des opérateurs de télécommunication, des pétroliers, des fournisseurs de vivres frais ainsi que la commission économique et financière de l’Assemblée provinciale.

Au cœur des discussions, l’exigence d’un réajustement immédiat à la baisse des prix des biens et services, à la suite de la forte appréciation du franc congolais sur le marché de change. Le taux est passé de 2 850 FC à environ 2 500 FC pour un dollar, soit une progression de 10,5 %.

« Malgré la reprise de notre monnaie, les prix sur les marchés demeurent rigides. Cette situation compromet les efforts du gouvernement visant à protéger le pouvoir d’achat des ménages », a déploré le ministre.

Senold Tandia a insisté sur la nécessité de voir cette stabilité monétaire se traduire concrètement dans le panier de la ménagère, tant pour les produits importés que pour certains produits locaux, influencés par les coûts de transport et d’intrants.

À l’issue des échanges, une période d’observation a été accordée aux opérateurs économiques afin d’appliquer volontairement cette mesure. Toutefois, le ministre a prévenu, en cas de résistance ou de spéculation, le gouvernement provincial mobilisera les services de contrôle pour faire respecter la loi.

« Nous avons ouvert le dialogue. Désormais, chacun doit jouer son rôle. La population doit ressentir les effets positifs de la stabilité monétaire », a conclu Senold Tandia, tout en rappelant que la lutte contre la vie chère reste une responsabilité collective.

La balle est désormais dans le camp des opérateurs économiques. Reste à savoir si les ménages boyomais constateront rapidement une baisse réelle des prix sur les marchés.