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Tshopo : Face à la question écrite de Théoveul Lotika, le ministre Aimé Sakombi Molendo détaille le plan de relance énergétique

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Répondant à la question écrite du député national Théoveul Lotika Likwela sur la problématique d’électrification dans la province de la Tshopo, le ministre de l’Électricité et Ressources Hydrauliques, Aimé Sakombi Molendo, a présenté un plan ambitieux visant à porter la capacité énergétique de Kisangani à plus de 54,5 mégawatts.

Devant la représentation nationale, le ministre de l’Électricité et Ressources Hydrauliques, Aimé Sakombi Molendo, a apporté des précisions majeures sur la stratégie du gouvernement en matière d’électrification de la Tshopo. Réagissant à la question écrite du député national Théoveul Lotika Likwela, le ministre a révélé que le gouvernement préconise la réhabilitation complète de la centrale hydroélectrique existante de la Tshopo d’une capacité de 19,5 MW, communément appelée Tshopo 1, ainsi que la construction d’une nouvelle centrale hydroélectrique de 20 MW, dénommée Tshopo 2, sur la rive droite de la rivière Tshopo, en face de la centrale actuelle. Il a également annoncé la mise en place d’une centrale thermique de 10 MW à Kisangani, dont une première phase de 3+1 MW est prévue, et l’implantation d’une centrale solaire photovoltaïque de 5 MW sur le même site.

Selon Aimé Sakombi Molendo, l’objectif ultime du gouvernement est d’atteindre une capacité minimale de 54,5 MW afin de répondre efficacement à la demande énergétique croissante de la ville de Kisangani et de ses environs. Pour y parvenir, des initiatives complémentaires sont déjà en cours, notamment la réhabilitation d’une turbine de la centrale Tshopo 1 et la remise en état partielle du réseau de distribution, dans le cadre d’un contrat conclu entre le Fonds spécial de Réparation et d’Indemnisation des Victimes des Activités Armées de l’Ouganda en République Démocratique du Congo (FRIVAO) et la société Congo Energy.

Le ministre a rappelé à cette occasion que la Société nationale d’électricité (SNEL SA) avait déjà bénéficié d’un financement de neuf millions de dollars américains issus du FRIVAO, dont deux millions ont été utilisés pour les travaux de réhabilitation du réseau de distribution d’une partie de Kisangani et du territoire d’Ubundu, tandis que sept millions demeurent disponibles à ce jour pour la poursuite des projets d’électrification dans la Tshopo. Il a souligné que ce mécanisme, mis en place à la suite de l’arrêt de la Cour internationale de Justice condamnant l’Ouganda à indemniser la RDC, constitue un levier financier important pour relancer des projets d’intérêt public dans la province.

Dans la même logique, le gouvernement congolais mise sur la valorisation du potentiel hydroélectrique local et sur le développement de mini-réseaux isolés en partenariat avec l’Agence nationale d’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER). Ces initiatives, selon le ministre, traduisent la détermination du gouvernement à garantir un accès durable et stable à l’électricité dans la Tshopo, province longtemps confrontée à des délestages récurrents malgré un potentiel hydroélectrique considérable.

L’exposé du ministre Aimé Sakombi Molendo devant les élus nationaux témoigne d’une volonté politique réelle de sortir la Tshopo du noir et d’améliorer les conditions de vie des habitants de Kisangani. Mais au-delà des annonces, les populations attendent désormais des résultats concrets sur le terrain, là où les coupures d’électricité demeurent une réalité quotidienne. L’interpellation de l’honorable Théoveul Lotika Likwela aura ainsi permis de ramener la question de l’électrification de la Tshopo au centre du débat public et d’exhorter le gouvernement à transformer ses engagements en actions visibles.

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