Tshopo : Après la lettre du VPM Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, Guy Rami Lonia soutient le vote des élus et défend la loi

Ce jeudi 30 octobre, Guy Rami Lonia a réagi à la correspondance du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango, adressée à l’Assemblée provinciale de la Tshopo, affirmant que la souveraineté des élus et la primauté de la Constitution doivent être respectées.
Face à une lettre adressée à l’Assemblée provinciale de la Tshopo, actuellement guidée par Dr Mateus Kanga comme président, Guy Rami Lonia s’est exprimé suite à la correspondance du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo Bihango.
« Je lis avec étonnement la correspondance du VPM, adressée à l’Assemblée provinciale de la Tshopo. Et je me pose des questions fondamentales. Est-ce qu’un document signé dans un atelier entre Gouverneurs et Présidents d’Assemblées provinciales peut primer sur la Constitution de la République ? » a-t-il déclaré.
Il a ensuite rappelé le rôle des députés provinciaux :
« Est-ce qu’un simple engagement administratif peut suspendre le pouvoir de contrôle que la Constitution accorde aux députés provinciaux ? »
Guy Rami Lonia a insisté sur la distinction entre stabilité des institutions et impunité :
« La stabilité des institutions ne veut pas dire l’impunité des dirigeants. Elle signifie que les hommes passent, mais les institutions restent. »
Concernant la correspondance du VPM, il a souligné :
« Le VPM peut-il, par simple correspondance, neutraliser une décision prise en plénière par 18 députés légitimement élus ? Et surtout quelle est la valeur juridique d’une violation de l’esprit d’un atelier face à la force d’une Constitution votée et promulguée ? »
Il a également dénoncé une ingérence qui, selon lui, fragiliserait le fonctionnement des institutions provinciales :
« On ne peut pas invoquer la stabilité pour protéger un individu et fragiliser la loi. »
Il a rappelé que la lettre du VPM n’annule pas le vote de la motion de défiance :
« La Tshopo a parlé à travers ses élus, et le peuple reste souverain. »
Avec cette réaction, Guy Rami Lonia affirme que la voix des élus provinciaux et la primauté de la Constitution demeurent incontournables, même face à des interventions administratives de haut niveau.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS
