Rutshuru : Nouveaux affrontements violents entre l’AFC/M23 et des milices locales près du parc des Virunga

Des combats de haute intensité ont éclaté ce mercredi 23 juillet 2025 entre les rebelles de l’AFC/M23 et des groupes armés locaux sur l’axe Kazaroho–Kahunga, en pleine zone tampon du parc national des Virunga, dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu.

La situation sécuritaire reste tendue à Rutshuru, dans l’est de la République démocratique du Congo. Selon des sources locales concordantes, de violents affrontements ont éclaté ce mercredi 23 juillet entre les rebelles de l’AFC/M23 et des milices locales, probablement affiliées aux FDLR, sur l’axe stratégique Kazaroho–Kahunga, dans la chefferie de Bwisha, à proximité du parc des Virunga.

Ces combats auraient été déclenchés par une nouvelle offensive du M23 visant les positions encore tenues par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé majoritairement hutu, régulièrement accusé d’attaques contre les populations civiles.

Dans cette zone rurale et agricole, les populations locales dépendent des champs pour leur survie. Selon des témoignages recueillis à Kazaroho, aucune nouvelle n’a été reçue de nombreux agriculteurs qui avaient coutume de passer la nuit dans leurs champs. Les familles s’inquiètent du sort de leurs proches alors que l’accès aux zones de conflit reste bloqué en raison des échanges de tirs nourris.

Ces nouvelles violences interviennent à peine quelques jours après la signature de la Déclaration de principes à Doha entre le gouvernement congolais et les représentants politiques de l’AFC/M23. Cette entente visait à jeter les bases d’un processus de pacification dans l’Est de la RDC, en particulier dans les zones de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. Toutefois, le terrain semble résister à la diplomatie. L’expansion continue de l’influence militaire de l’AFC/M23, combinée à la présence active des groupes wazalendo et des FDLR, rend toute solution fragile.

Tandis que les pourparlers peinent à s’enraciner, les combats de Kazaroho–Kahunga illustrent une fois de plus la complexité du conflit congolais. Chaque affrontement, chaque progression d’un groupe armé met à mal les efforts diplomatiques et augmente le risque d’une crise humanitaire plus large dans les environs du parc des Virunga, zone déjà fragilisée par les déplacements massifs et l’insécurité chronique.