Réhabilitation du zoo de Kisangani : le PAP Mateus Kanga exige transparence et résultats concrets après un investissement de 4 millions USD

En visite parlementaire sur le site du Jardin zoologique de Kisangani, le président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo appelle à une gestion rigoureuse et déplore plusieurs manquements dans l’exécution des travaux.
Alors que les travaux de réhabilitation du zoo de Kisangani ont officiellement démarré, le président de l’Assemblée provinciale, Mateus Kanga, salue l’initiative mais exprime de vives réserves sur la qualité de l’exécution. Financé à hauteur de 4 millions de dollars, ce chantier est jugé stratégique pour la mémoire collective et le développement touristique de la Tshopo.
La réhabilitation du Jardin zoologique de Kisangani figure parmi les projets emblématiques lancés récemment dans la province de la Tshopo. Mais dès les premiers pas du chantier, des voix s’élèvent pour réclamer plus de rigueur. En tête, celle du président de l’Assemblée provinciale, Mateus Kanga, qui s’est rendu sur le site ce jeudi dans le cadre des vacances parlementaires.
Le projet, estimé à 4 millions USD, est financé par l’entreprise Frivao à la suite d’un long plaidoyer des autorités provinciales. Pour Mateus Kanga, cet investissement mérite une gestion irréprochable.
« Ce zoo, c’est une part de l’histoire de notre peuple. L’argent injecté pour sa réhabilitation vient de ressources obtenues au prix du sang versé lors des conflits. Il est inacceptable que ces fonds soient dilapidés ou mal gérés », a-t-il martelé devant la presse locale.
L’élu déplore également l’absence d’une étude d’impact environnemental, pourtant indispensable pour tout projet d’aménagement durable. Il pointe du doigt un manque de coordination entre les services provinciaux et les institutions nationales, qui freine, selon lui, une mise en œuvre cohérente.
« Il est vrai que les travaux sont lancés, ce qui constitue un motif de satisfaction. Toutefois, plusieurs préalables n’ont pas été respectés. Les études préalables, notamment, n’ont pas été menées avec la profondeur requise, ce qui compromet la qualité technique attendue », a déclaré l’élu de Kisangani.
« Nous devons synchroniser les efforts entre le niveau provincial et le niveau central. L’État est une continuité, et aucun projet ne doit devenir un bien privé entre les mains d’individus. »
Tout en rassurant sur l’avancement des travaux, Mateus Kanga a fixé un horizon d’un an pour la réouverture du zoo au public, si les travaux suivent leur rythme prévu. Il a lancé un appel à la responsabilité collective : « Ce site nous appartient à tous. Protégeons-le. Luttons contre les tentatives de spoliation. Le civisme et la vigilance citoyenne sont essentiels à la réussite de ce projet. »
La visite du président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo s’inscrit dans un programme de proximité avec les réalités locales. À Kisangani, la réhabilitation du zoo est perçue comme une opportunité de relancer le tourisme urbain, mais elle ne pourra porter ses fruits que si l’exécution du projet est à la hauteur des attentes et des moyens engagés.
