RDC : une pétition contre Vital Kamerhe secoue l’Assemblée nationale

À la veille de la rentrée parlementaire, plus de 230 députés nationaux auraient déjà signé une motion visant le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, accusé de « mauvaise gestion ».
Le climat politique congolais reste marqué par de fortes tensions à la veille de la rentrée parlementaire, prévue ce lundi 15 septembre 2025. Réunis lors de la 58ᵉ réunion du Conseil des ministres, les membres du gouvernement ont reconnu une atmosphère particulièrement crispée au sein des institutions.
En toile de fond, une pétition ciblant Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, agite la scène politique. Selon plusieurs sources parlementaires, cette motion aurait déjà recueilli plus de 230 signatures. Les initiateurs reprochent au numéro un de la Chambre basse du Parlement une « mauvaise gestion » dans l’exercice de ses fonctions.
Le gouvernement a également évoqué d’autres sujets de préoccupation, notamment les incidents qui ont marqué le stade des Martyrs, récemment vandalisé après la défaite des Léopards face au Sénégal en éliminatoires de la Coupe du monde. Le ministère de l’Intérieur a reconnu une « déception totale » au sein de la population.
La vice-ministre Eugénie Tshiela Kamba, s’exprimant au nom du ministre empêché, a par ailleurs fait état d’une mission officielle conduite dans une région agitée par des journées « villes mortes » initiées par la société civile. Accompagnés des ministres de l’Industrie, de la Coopération régionale et du délégué à la Défense, les émissaires du gouvernement se sont rendus sur place pour « pacifier, réconforter et restaurer l’autorité de l’État ».
Sur le plan sécuritaire, l’exécutif a salué le lancement, le 6 septembre dernier, de la formation de 700 nouvelles recrues de la Police nationale congolaise à l’école de Kasangulu, dans le Kongo Central. L’établissement a été récemment réhabilité pour accueillir ce programme de renforcement des capacités.
À quelques heures de la rentrée parlementaire, les regards restent braqués sur Kinshasa, où l’issue de la pétition contre Vital Kamerhe pourrait peser lourdement sur l’équilibre politique national.

