RDC : le choléra s’étend à 17 provinces, plus de 700 morts déjà recensés

Le ministre de la Santé alerte sur une flambée nationale du choléra, avec des milliers de cas et un appel urgent à une réaction rapide des communautés.
Avec plus de 33 000 cas signalés depuis janvier et un taux de létalité de 2 %, l’épidémie de choléra prend une tournure préoccupante en République démocratique du Congo. Le ministère de la Santé appelle à la vigilance face à une situation qui s’aggrave dans plusieurs grandes provinces, dont Kinshasa, la Tshopo et le Sud-Kivu.
C’est une alerte sanitaire de grande ampleur que vient de lancer le gouvernement. Lors d’un point de presse organisé ce jeudi 10 juillet à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, Dr Samuel Roger Kamba, a confirmé l’extension de l’épidémie de choléra à 17 provinces du pays sur 26. Selon le ministre, plus de 33 000 cas ont été recensés au niveau national depuis le début de l’année 2025. Le taux de létalité atteint 2 %, soit environ 700 décès officiellement enregistrés à ce jour. Dans son intervention, le Dr Kamba a particulièrement mis en garde contre la tendance à la prise en charge communautaire, loin des structures de santé.
« Dès les premiers signes comme le vomissement ou la diarrhée, il faut se rendre immédiatement à l’hôpital », a-t-il insisté, exhortant les médias à relayer ce message de santé publique.
Parmi les provinces les plus touchées figurent la Tshopo, le Sud-Kivu et la capitale Kinshasa, où 130 nouveaux cas confirmés sont rapportés chaque semaine, selon les données officielles.Le ministère met en cause des facteurs combinés : accès limité à l’eau potable, promiscuité dans certains quartiers, manque d’assainissement et faible réactivité face aux premiers symptômes.
À cela s’ajoute la mauvaise gestion des cas au niveau local, souvent traités avec des remèdes de fortune. Les autorités sanitaires appellent à éviter toute forme d’automédication, à respecter les règles d’hygiène élémentaires et à signaler les cas suspects dans les plus brefs délais.
Alors que la saison sèche favorise la propagation de certaines épidémies, les pouvoirs publics congolais se retrouvent face à un défi de santé publique majeur. Une réponse coordonnée, entre sensibilisation, accès aux soins et assainissement, reste indispensable pour enrayer cette flambée.
