RDC : la polémique sur la double nationalité des dirigeants relancée par Francine Muyumba

Après la formation du gouvernement Suminwa 2, l’opposante Francine Muyumba relance la polémique sur la nationalité des dirigeants congolais, dénonçant la présence présumée de ministres détenteurs d’une double nationalité en violation de la Constitution.
Suite à l’annonce récente de la composition du gouvernement Suminwa 2, l’opposante Francine Muyumba a vivement relancé le débat sur la nationalité des dirigeants congolais. Selon elle, « la majorité des dirigeants congolais sont en réalité des étrangers » et prédit qu’« après 2028, ils retourneront dans leurs pays ».
Cette prise de position s’appuie sur l’article 10 de la Constitution de la République démocratique du Congo, qui affirme clairement que la nationalité congolaise est unique et exclusive, et qu’elle ne peut être détenue simultanément avec une autre nationalité. Or, plusieurs ministres et mandataires du gouvernement actuel seraient détenteurs d’une double nationalité, ce qui constitue, selon Francine Muyumba, une violation manifeste des textes fondamentaux.
Elle dénonce également la passivité de certaines représentations diplomatiques basées à Kinshasa, estimant que :
« Les ambassades connaissent parfaitement cette vérité, mais beaucoup préfèrent se taire, se rendant ainsi complices des violations des lois congolaises ». Selon elle, ce silence entretient une forme d’impunité et fragilise la souveraineté nationale.
Francine Muyumba souligne par ailleurs l’ironie de la situation, où ces mêmes dirigeants « n’hésitent pas à accuser de vrais Congolais d’être des étrangers », créant ainsi une atmosphère de suspicion et de division au sein de la classe politique et dans la société congolaise.
Cette polémique intervient dans un contexte politique déjà tendu, où la question de la légitimité des dirigeants et la transparence dans la gouvernance suscitent un intérêt grandissant auprès de la population et des acteurs politiques.
Le débat sur la nationalité des dirigeants, longtemps contenu, semble désormais s’imposer comme un enjeu majeur de la vie politique congolaise, appelant à une clarification stricte des règles et à une application rigoureuse des textes constitutionnels.
Alors que le gouvernement poursuit ses actions, la question de la nationalité des dirigeants reste une source de débat et de défi pour la consolidation de l’État de droit en RDC. Une clarification nécessaire pour renforcer la confiance des Congolais dans leurs institutions.
