RDC : des proches de Félix Tshisekedi visés par une plainte pour corruption en Belgique

Neuf membres de la famille du président congolais, dont la Première dame, sont accusés de pillage minier par plusieurs ONG katangaises et anciens dirigeants de la Gécamines.
Une plainte judiciaire a été déposée ce mardi en Belgique contre neuf proches du président Félix Tshisekedi, les accusant d’être complices de détournements massifs de fonds publics liés à l’exploitation minière dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Parmi les personnes visées figurent notamment la Première dame, le fils du président, sa belle-sœur, ses frères et certains de ses cousins.
La justice belge est saisie d’une affaire explosive qui pourrait avoir de lourdes répercussions politiques et diplomatiques. Selon le média belge La Libre, une plainte a été introduite ce mardi par plusieurs ONG katangaises et quatre anciens directeurs de la Gécamines, la société minière publique de la République Démocratique du Congo.
Cette plainte vise neuf membres de la famille proche du président Félix Tshisekedi, dont : la Première dame, le fils du chef de l’État, sa belle-sœur, ses frères, et plusieurs cousins. Ils sont accusés d’être coauteurs et complices d’actes de corruption et autres comportements infractionnels, liés notamment à la gestion et l’exploitation des sites miniers dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
« Chaque mois, des dizaines de millions d’euros sont détournées des caisses de l’État », indique la plainte, telle que rapportée par La Libre et relayée par Tarmacinfo.
Les initiateurs de la plainte insistent sur le fait que les neuf personnes visées ne sont pas les seules responsables de ce qu’ils qualifient de « pillage systématique » du secteur minier katangais. Cependant, cette procédure en Belgique concerne uniquement les personnalités disposant de la nationalité ou de la résidence belge, ce qui rend leur poursuite juridiquement possible sur le sol européen.
Cette démarche judiciaire relance le débat sur la gouvernance des ressources naturelles en RDC, la transparence dans le secteur minier, et la responsabilité des familles présidentielles dans la gestion des biens publics. Si les faits sont établis, cette affaire pourrait devenir l’un des plus grands scandales politico-financiers liés à la RDC sur la scène internationale.
Alors que la RDC fait face à de multiples défis sécuritaires et économiques, cette plainte internationale contre des membres de la famille présidentielle pourrait fragiliser davantage l’image du pouvoir en place, et ouvrir la voie à des poursuites judiciaires dans d’autres juridictions.
Source : La Libre Belgique – article relayé par Tarmacinfo le mardi 8 juillet 2025.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS