Jacquemain Shabani appelle à la reprise des opérations conjointes suspendues depuis 2015

Alors que les défis sécuritaires s’intensifient aux frontières entre Kinshasa et Brazzaville, le vice-premier ministre de l’Intérieur de la RDC, Jacquemain Shabani, appelle à la relance urgente des opérations conjointes suspendues depuis près d’une décennie. Réuni à Oyo, il plaide pour des mesures concrètes, structurées et immédiates.

En marge de la 10e session de la Commission technique mixte et de la 11e session spéciale de la Commission défense et sécurité entre la RDC et la République du Congo, le Vice-Premier Ministre congolais de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a exhorté les deux États à relancer sans tarder les opérations conjointes interrompues depuis 2015.

Réunis dans la ville d’Oyo, au nord du Congo-Brazzaville, les représentants des deux pays ont entamé des discussions jugées « capitales » dans un climat régional de plus en plus tendu, marqué par la recrudescence des menaces transfrontalières, des trafics illicites et des problèmes récurrents liés à la gestion des frontières.

Dans son discours inaugural, Jacquemain Shabani, qui conduit la délégation congolaise (RDC), a d’abord rappelé les précédentes sessions tenues à Kinshasa. Il a insisté sur le retard accumulé dans la mise en œuvre de plusieurs recommandations, dont certaines restent « en souffrance » malgré leur pertinence.

« Il est temps d’arrêter de repousser des décisions stratégiques », a déclaré le VPM, appelant à la création d’équipes mixtes entre les deux pays. Ces structures techniques auraient pour mission de définir une méthodologie claire, élaborer un budget réaliste et fixer un calendrier opérationnel, en vue de la démilitarisation des îles contestées et de l’ouverture effective des points d’entrée officiels. Shabani a exprimé le vœu que cette session soit un tournant.

« Nos peuples attendent des gestes concrets. La stabilité régionale ne peut reposer sur des intentions seulement, mais sur des engagements fermes et exécutés », a-t-il martelé.

Par ailleurs, il a salué l’hospitalité du gouvernement de Brazzaville, tout en mettant en avant la fraternité légendaire entre les deux peuples. Ce ton fraternel vise à réaffirmer la volonté de coopération sincère, au-delà des enjeux politiques ou militaires.

La suite des travaux est attendue dans les prochains jours, avec l’espoir d’un plan d’action conjoint validé à l’issue de la session.