RDC : Aimé Boji, le choix de Tshisekedi pour piloter la révision constitutionnelle ?

Donné favori pour succéder à Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale, Aimé Boji pourrait devenir l’artisan d’un chantier politique majeur, la réforme de la Constitution.
Désigné en interne comme le successeur de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale, Aimé Boji Sangara se profile désormais comme un acteur central de la prochaine étape institutionnelle du quinquennat Tshisekedi. Selon plusieurs sources proches de la majorité présidentielle, l’ancien ministre du Budget aurait été choisi pour conduire un processus politique délicat, la révision, voire la refonte, de la Constitution de la République démocratique du Congo.
L’élection du président de la chambre basse du Parlement est prévue pour le 13 novembre 2025, mais Boji, élu du Sud-Kivu, apparaît déjà comme le grand favori. Sa nomination, selon certaines indiscrétions, s’inscrirait dans une stratégie concertée au sein de l’Union sacrée, visant à doter le pays d’un cadre institutionnel adapté aux nouvelles ambitions du régime.
« La modification de la Constitution a été la première tâche assignée à Aimé Boji par le président Tshisekedi », confie une source parlementaire.
Cette initiative, longtemps retardée notamment à cause de la situation sécuritaire à l’est du pays, semble aujourd’hui relancée. Bien que plusieurs zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu soient toujours sous le contrôle de l’AFC-M23, cela n’empêcherait pas l’Assemblée nationale de se saisir du dossier, les députés de ces régions siégeant bel et bien à Kinshasa.
La réforme envisagée pourrait toucher à plusieurs aspects, la durée des mandats, la décentralisation, l’organisation des pouvoirs, ou encore le mode de scrutin. Pour mener à bien cette mission, Aimé Boji bénéficie d’un profil consensuel au sein de l’Union sacrée et d’une réputation de technocrate mesuré.
La question qui se pose désormais, cette réforme constitutionnelle sera-t-elle une simple mise à jour ou une refondation profonde du contrat républicain ? Une chose est sûre, si Boji est élu à la tête de l’Assemblée, les contours de la prochaine Constitution pourraient bien porter sa signature.

