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Paul Kagame provoque ou révèle ? Un discours qui bouscule la conscience nationale congolaise

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Alors que l’accord de paix RDC-Rwanda est encore frais, le président rwandais Paul Kagame relance les tensions par des propos jugés hostiles et menaçants.

Le président rwandais Paul Kagame a de nouveau suscité l’indignation ce samedi 6 juillet à travers des déclarations incendiaires, remettant en cause les efforts diplomatiques récemment engagés pour restaurer la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. Depuis Kigali, il a affirmé que des puissances étrangères auraient armé Kinshasa pour « soutenir un gouvernement qui tue son propre peuple ». Une déclaration lourde de sous-entendus, que beaucoup d’observateurs considèrent comme une justification à peine voilée de l’intervention du Rwanda à l’Est de la RDC.

« Le vrai problème, ce n’est pas le M23, c’est le Rwanda. Ce qui s’est passé n’était qu’une fraction de ce que nous pouvions faire. S’ils avaient résisté, ils auraient péri », a lâché le chef de l’État rwandais.

Alors que la RDC et le Rwanda viennent tout juste de signer un accord à Washington pour tenter de désamorcer la crise à l’Est, ces propos jettent une ombre sur les perspectives de paix. Ils suscitent des interrogations sur la sincérité de Kigali dans le processus diplomatique en cours. Dans une région déjà meurtrie par des décennies de guerre, où les populations civiles paient le prix fort, les déclarations de Kagame viennent exacerber les tensions. Pour de nombreux Congolais, c’est un appel à la vigilance nationale.

Ce discours du président rwandais sonne comme une provocation, mais aussi peut-être comme un aveu, révélant les logiques de domination et d’ingérence que dénonce Kinshasa depuis des années. Il relance la nécessité pour la RDC de renforcer ses capacités militaires, de consolider ses institutions et de préserver l’unité nationale face aux pressions extérieures.

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