Nord-Kivu : psychose à Kaliki et environs après l’assaut manqué de l’AFC/M23

À Walikale, une nouvelle attaque de l’AFC/M23 contre Kaliki a semé la panique dimanche 17 août. Les habitants fuient, redoutant une extension des combles.

Ce dimanche 17 août, les rebelles de l’AFC/M23 ont lancé une attaque contre les positions des wazalendo du Mouvement d’Actions pour le Changement (MAC) à Kaliki, dans le groupement Waloa Yungu, territoire de Walikale.

Venus de Kibati, dans le groupement voisin de Luberike, les rebelles ont tenté en vain de s’emparer de Kaliki pour élargir leur zone d’influence.

Selon des sources locales, des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dès 11h00 dans les environs. Après plusieurs heures d’affrontements, les wazalendo ont repoussé les assaillants jusque dans leur base arrière de Kibati.

Populations en fuite et climat de peur

Ces combats ont provoqué un nouveau mouvement de population. Les habitants de Kaliki, déjà fragilisés par la guerre, ont pris la poudre d’escampette, rejoints par des déplacés venus de Masisi qui avaient trouvé refuge dans la zone.Les tirs entendus jusqu’aux abords de Kibati ont renforcé la psychose dans les villages environnants, où règne désormais une peur d’escalade.

Des positions rebelles inquiétantes

Les autorités coutumières du groupement Waloa Yungu avaient déjà alerté sur l’installation de deux positions de l’AFC/M23 sur les monts Machumbi et Bueni, à la limite avec le groupement Luberike.Elles craignent que ces bases servent de point de départ à une nouvelle offensive rebelle visant la conquête de nouvelles localités.

À Kaliki comme ailleurs dans le Nord-Kivu, les populations civiles paient le prix fort de cette guerre à répétition. L’avenir de la zone dépend désormais de la capacité des forces locales et des autorités à empêcher l’expansion de l’AFC/M23.