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Nord-Kivu : 25 condamnations, dont deux peines de mort, après des crimes graves à Lubero

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Les audiences foraines du Tribunal militaire garnison de Butembo-Lubero ont sanctionné de lourdes violations des droits humains, commises dans une zone en proie au conflit armé.

Du 26 juin au 8 juillet 2025, le Tribunal militaire garnison de Butembo-Lubero a jugé 25 personnes à Lubero-centre, dont 24 militaires et un civil, pour des crimes graves commis dans le territoire de Lubero. Deux militaires ont été condamnés à mort. L’initiative a été saluée comme un pas important vers la lutte contre l’impunité, même en zones de conflit.

Vingt-cinq prévenus, dont vingt-quatre membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et un civil, ont été condamnés à des peines allant de 5 à 20 ans de prison, à l’issue d’audiences foraines tenues à Lubero-centre. Deux militaires ont écopé de la peine capitale pour leur implication dans des crimes particulièrement graves.Les charges retenues incluaient notamment 14 cas de viols sur mineures, des meurtres de civils, ainsi que d’autres violations graves des droits humains. Le tribunal a également ordonné le paiement de 25 000 dollars américains d’amendes et de dommages-intérêts.

kilomètres des lignes de front entre les FARDC et les rebelles de l’AFC/M23, a été choisie pour ces audiences dans un souci de rapprocher la justice des victimes.

« Ça a été un soulagement pour les victimes. Certaines croyaient que leur sort était oublié. Les condamnés purgent désormais leurs peines à la prison centrale de Butembo. Nous espérons des réparations pour les victimes et que ces audiences soient reproduites ailleurs dans les localités reculées », a déclaré Maître Lydie Kake, avocate de plusieurs victimes.

Ces audiences ont été rendues possibles grâce au soutien logistique, technique et financier de la MONUSCO, via : sa Section d’Appui à la Justice ; sa Section de Protection de l’Enfant ; et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH).

« Le soutien de la mission onusienne a permis la protection des victimes et témoins, l’accompagnement juridique et psychologique des survivants, ainsi que la prise en charge des victimes mineures, notamment grâce à la tenue d’audiences à huis clos », a indiqué Jean-Tobie Okala, responsable de la communication stratégique de la MONUSCO en Ituri.

Cette action judiciaire s’inscrit dans les efforts conjoints pour restaurer l’autorité de l’État, garantir un accès à la justice, et renforcer la lutte contre l’impunité dans les zones affectées par les conflits armés à l’Est de la RDC.

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