Matadi : des corps abandonnés à la morgue de Kinkanda inhumés sur décision du maire
À Matadi, plusieurs dépouilles restées sans identité ni famille depuis des mois à la morgue de l’Hôpital général de Kinkanda ont été mises en terre sur ordre du maire de la ville, Dominique Nkodia Mbete.
La ville portuaire de Matadi a connu, lundi 8 septembre 2025, une scène à la fois sobre et lourde de sens. Sur décision du maire, Dominique Nkodia Mbete, des dizaines de corps laissés à l’abandon dans les chambres froides de la morgue de l’Hôpital général de Kinkanda ont été inhumés, mettant fin à une longue attente marquée par le silence des familles et l’oubli.
Selon l’autorité urbaine, cette démarche s’inscrit avant tout dans une logique humanitaire.
« L’État existe et doit agir quand il y a des problèmes. Notre responsabilité est de veiller à la dignité des défunts tout en protégeant la santé publique », a-t-il déclaré.
La présence prolongée de ces dépouilles sans prise en charge perturbait la gestion de la morgue et créait un risque sanitaire pour l’hôpital. Au-delà des aspects logistiques, cette opération rappelle aussi un impératif moral : offrir une sépulture digne, même à ceux qui n’ont plus de voix ni de proches pour les accompagner.
Cette action, expliquent les autorités locales, s’inscrit dans une politique de gestion mortuaire que la mairie souhaite rendre régulière. Elle vise à éviter que des corps abandonnés s’accumulent dans les morgues et compromettent l’équilibre sanitaire des structures hospitalières.
À travers ce geste, la mairie de Matadi rappelle que la dignité humaine ne s’arrête pas à la mort. Chaque défunt, qu’il soit reconnu ou non, mérite repos et respect, et la collectivité a le devoir de s’en assurer.
