Tshopo : Entre hommage et action, Micheline Ombae redéfinit le rôle de la femme rurale congolaise

En séjour à Kisangani, la ministre nationale du Genre, Micheline Ombae, a lancé la Quinzaine de la Femme Rurale 2025 dans une ambiance d’espoir et d’engagement. Une journée placée sous le signe de la reconnaissance, mais aussi de l’action sociale en faveur des femmes les plus vulnérables.
Le restaurant la Fourchette a servi de cadre au lancement officiel de la Quinzaine de la Femme Rurale, marquant la célébration nationale de la Journée internationale dédiée à la femme rurale. Devant un parterre de représentantes agricoles, d’autorités locales et de membres du gouvernement provincial, Mme Micheline Ombae, ministre nationale du Genre, Famille et Enfants, a livré un message empreint de gratitude et de détermination.
« Célébrer la femme rurale, c’est reconnaître celles qui labourent la terre, nourrissent nos foyers et soutiennent silencieusement la vie nationale. Nous devons les accompagner, non pas par pitié, mais par justice », a-t-elle déclaré avec émotion.
Le thème retenu cette année, « Femmes et filles, revendiquons nos droits pour mettre fin à la guerre, protégeons nos terres afin de promouvoir l’égalité et l’autonomisation », a donné le ton d’une cérémonie axée sur la paix et le développement communautaire. La ministre Micheline Ombae a insisté sur la nécessité d’offrir aux femmes rurales un accès équitable à la terre, aux intrants agricoles et à la formation, soulignant que l’autonomie économique est la première clé de la dignité féminine.


À ses côtés, Didier Lomoyo Iteku, gouverneur intérimaire de la Tshopo, et Dr Nono Manganza Binti Masudi, ministre provinciale du Genre, ont salué la ténacité des femmes rurales et appelé à une meilleure intégration du genre dans les politiques publiques locales.
L’événement s’est conclu par une remise symbolique de semences agricoles poivrons, dembi et petits pois à plusieurs associations féminines, un geste destiné à encourager la production locale et la sécurité alimentaire dans la province.
Mais l’engagement de la ministre ne s’est pas limité à la cérémonie. Dans l’après-midi, Micheline Ombae et sa délégation se sont rendues au site des déplacés du conflit Mbole-Lengola, situé au bloc Météo, commune Makiso. Là, elle a apporté un important lot de vivres et de produits de première nécessité, sacs de riz, savons, huiles, pagnes et matelas. Une visite empreinte de compassion, saluée par les bénéficiaires.
La tournée s’est poursuivie à la prison centrale de Kisangani, où la ministre a remis des produits médicaux et une enveloppe d’assistance aux détenues. Par ce geste, elle a voulu rappeler que « chaque femme, où qu’elle soit, mérite dignité et considération ».


De retour au lieu du lancement, elle a clôturé la journée en remerciant toutes les participantes et en lançant un appel à la solidarité féminine.
« L’histoire du développement de notre pays ne s’écrira pas sans la femme rurale. Elle en est la première ligne et la dernière résistance », a conclu la ministre.
Par sa présence, ses mots et ses actes, Micheline Ombae a donné à la célébration de Kisangani une portée qui dépasse la symbolique. Elle a redéfini le rôle de la femme rurale comme un pilier de reconstruction, de paix et d’autonomisation, inscrivant ainsi cette journée dans la mémoire collective comme un moment d’action et de reconnaissance.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS
