Tshopo : la LUCHA conteste les accusations du DIRECABA ECOFIN

À Kisangani, la LUCHA répond au Directeur adjoint du cabinet du gouverneur et dénonce les accusations liées au financement du concert « AKSANTI FATSHI », tout en appelant l’Assemblée provinciale à veiller aux priorités de la province.
Devant la presse ce vendredi 29 août, le militant de la Lutte pour le Changement (LUCHA) Tshopo, Jedidia Mabela a dénoncé la décision du gouvernement provincial de la Tshopo de financer un double concert de la chanteuse congolaise Rebo Tchulo à Kisangani. Selon lui, ces dépenses ne reflètent pas les priorités de la population Tshopolaise.
« Ce concert ne devait pas être une priorité de la province à l’aune des défis majeurs auxquels fait face la Tshopo », a-t-il déclaré.
Le militant cite notamment l’insécurité persistante à Kisangani, le délabrement des routes d’intérêt provincial, la coupure de certains territoires agricoles de la ville, ainsi que les problèmes récurrents d’électricité et d’eau potable.
L’interpellation de l’Assemblée provinciale
La LUCHA dit avoir saisi officiellement le président de l’Assemblée provinciale afin que la lumière soit faite sur le financement de ces concerts.
« Nous savons que le budget annuel validé par l’Assemblée provinciale prévoyait un certain nombre d’actions prioritaires, mais pas le financement d’activités festives », a rappelé Mabela.
Pour lui, le silence des autorités provinciales sur l’opportunité et le coût réel de ce projet démontre la nécessité d’un contrôle parlementaire.
Des accusations jugées diffamatoires
En réaction à cette démarche citoyenne, un membre du cabinet du gouverneur a accusé la LUCHA d’être proche de la rébellion du M23. Une attaque que Mabela juge dangereuse et sans fondement.
« Assimiler la LUCHA aux rebelles est un mensonge et une manipulation politique. Nous sommes opposés idéologiquement et pratiquement à la rébellion », a-t-il martelé.
Il a rappelé que des militants du mouvement ont été victimes du M23, certains assassinés, d’autres portés disparus, preuve selon lui que la LUCHA est en première ligne contre la rébellion.
Mabela souligne que la LUCHA a été la première organisation citoyenne à mobiliser la population de Kisangani lors d’une grande manifestation anti-M23, le 28 janvier dernier.
« Kisangani doit rester un bastion de la résistance contre la rébellion. Nous n’accepterons jamais que notre pays soit balkanisé », a-t-il insisté.
Le militant dénonce également les tentatives de récupération politique de certaines autorités locales qui, selon lui, s’étaient greffées à cette mobilisation citoyenne.
Jedidia Mabela réaffirme la détermination de la LUCHA à poursuivre son combat, à la fois contre la rébellion armée et contre la mauvaise gouvernance.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS