Kisangani en chantier : transformation réelle ou illusion politique ?

Depuis plusieurs mois, la ville de Kisangani connaît une transformation visible de sa voirie urbaine. Entre descentes sur terrain, suivi technique et messages à la population, le représentant du Chef de l’État dans la zone Grand Nord 2, Dr André Didier Baitoapala Mafuta, assure que les travaux évoluent dans les délais et appelle à la confiance.
Depuis le début de l’année 2025, Kisangani, capitale provinciale de la Tshopo, s’est métamorphosée en vaste chantier. Sous l’impulsion du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, la ville connaît une modernisation accélérée de sa voirie urbaine. Une matérialisation concrète d’une promesse de campagne faite aux Boyomaises et Boyomais en décembre 2023.
Le jeudi 17 juillet, Dr André Didier Baitoapala Mafuta, chargé de missions du Chef de l’État pour la zone Grand Nord 2, débarque à Kisangani avec l’objectif de suivre de près l’évolution des projets présidentiels dans la Tshopo et le Bas-Uele. À peine arrivé, il visite le site des maisons préfabriquées, puis descend à la centrale hydroélectrique de la Tshopo, principal moteur énergétique de la ville.
Le lendemain, vendredi 18 juillet, il tient une réunion stratégique avec les entreprises impliquées dans la modernisation urbaine, Safrimex, Mont Gabaon, Kawaling, ZS African Solution et Sopeco. Autour de la table : le ministre provincial intérimaire des ITPR, le chef de division ITPR, les directeurs provinciaux de l’OVD et de l’Office des Routes, le Conseiller du gouverneur Paulin Lendongolia et un représentant de la cellule de passation des marchés publics. L’échange porte sur l’état d’avancement des travaux, le respect des délais et les contraintes techniques ou administratives.
Le samedi 19 juillet, place à la vérification de terrain. Sur plusieurs axes de la ville, Dr Baitoapala, entouré des responsables techniques provinciaux, prend la mesure des avancées, engins en activité, routes en revêtement, main-d’œuvre locale mobilisée. « Je suis très satisfait de voir comment les choses avancent », déclare-t-il, tout en reconnaissant quelques blocages notamment du côté de Kawaling, au boulevard Général Mulamba.
« Il y a des petits soucis, mais un rapport sera transmis au Président Félix Tshisekedi pour qu’il puisse décanter la situation au plus vite possible. »
Face aux critiques et rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux, il opte pour la pédagogie :
« Une femme peut attendre 10 ou même 20 ans sans enfanter, mais une fois enceinte, elle patiente seulement 9 mois pour accoucher. C’est pareil pour ces travaux. Ils iront jusqu’au bout. »
Dr André Didier Baitoapala insiste sur l’honnêteté des procédures :
« Jusqu’à présent, personne n’a détourné l’argent destiné aux travaux de Kisangani. Les fonds sont libérés par étape. Ce que le Président a promis, il le fera. »
Ces travaux entrent dans le Programme Présidentiel Accéléré de Lutte contre la Pauvreté et les Inégalités Sociales (PPA-LCI), un plan structurant financé par le gouvernement central. Le BCECO (Bureau Central de Coordination), dirigé au niveau national par Jean Mabi Mulumba, assure le suivi administratif, technique et financier. Créé pour professionnaliser l’exécution des projets d’envergure sociale, cet organe joue un rôle clé dans l’acheminement des ressources et la régularité des travaux.
Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, soutien fidèle de la vision présidentielle, veille au respect des engagements budgétaires. Il appuie le travail du BCECO dans les provinces et garantit la fluidité des décaissements.
Dans son message final, Dr Baitoapala lance un appel à l’unité et à la vigilance citoyenne :
« Je demande à nos frères et sœurs de Kisangani d’avoir confiance en leurs autorités, tant provinciales que nationales. Les travaux vont jusqu’au bout. Ce que le Président a promis se fera dans les délais. »
Il précise que les retards observés sont dus à des facteurs climatiques et administratifs, mais que l’objectif des 26 à 32 mois reste globalement tenable.
Avec un programme structuré, un financement surveillé, et un engagement visible des institutions, Kisangani avance. Pas à pas. Ce n’est ni une illusion ni une improvisation, mais une trajectoire exigeante à suivre jusqu’au bout.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS