Kisangani : Les Églises réclament une indemnisation juste pour les victimes du Frivao auprès du Ministre de la Justice

Ce dimanche 9 novembre à Kisangani, les responsables de l’Église du Christ au Congo (ECC) et de l’Armée du Salut ont rencontré le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa. Au cœur des discussions : l’appel urgent à une indemnisation juste et transparente des victimes des violences du Frivao, par le biais du Fonds de réparation des victimes des violences (FRIVAO).
Lors de cette rencontre, les représentants des confessions religieuses ont exprimé leurs préoccupations concernant la gestion des fonds destinés à la réparation des préjudices subis par les victimes. Ils ont insisté sur l’importance d’une distribution équitable et transparente des indemnités, rappelant que l’argent du sang ne doit pas être détourné et doit impérativement bénéficier aux véritables victimes, dans le respect des principes de justice et de réparation.
Les Églises ont également mis en avant l’importance d’une approche inclusive, notamment par le biais d’indemnités collectives qui, selon elles, sont indispensables dans le processus de réparation. Elles ont souligné que la communauté chrétienne, ainsi que les autres confessions concernées, attendent une prise en charge équitable et digne des victimes, qu’elles soient individuelles ou collectives.

En réponse à ces préoccupations, le Ministre de la Justice a assuré qu’il prenait note de ces demandes et qu’un état des lieux serait bientôt réalisé pour évaluer l’efficacité du système actuel et garantir que toutes les confessions religieuses, sans distinction, soient traitées de manière juste et transparente. Il a précisé que des mécanismes seraient mis en place pour éviter tout détournement de fonds et pour assurer que les victimes reçoivent l’indemnisation qui leur est due.
Cette démarche intervient dans un contexte où la pression des victimes et des communautés reste forte. L’appel à une indemnisation juste du Frivao est un sujet brûlant à Kisangani et au-delà, un enjeu majeur pour la reconstruction de la confiance des populations vis-à-vis des mécanismes de réparation mis en place par l’État.
Les responsables religieux, tout en saluant l’ouverture du Ministre, ont insisté sur la nécessité d’agir rapidement, soulignant qu’un retard supplémentaire serait ressenti comme un nouvel affront par les victimes et leurs familles. L’issue de cette rencontre pourrait être déterminante pour l’avenir du processus de réparation dans la province de la Tshopo.

