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Kisangani : Procès Mabela, Me Yangambi accuse le gouverneur Lendongolia de dictats

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Condamné à six mois de servitude pénale, le militant de la LUCHA, Jedidia Mabela, devient le symbole d’un procès controversé. Son avocat, Me Firmin Yangambi, pointe du doigt le gouverneur Paulin Lendongolia, qu’il accuse d’ingérence et d’arbitraire.

Le verdict est tombé ce jeudi 2 octobre 2025 à Kisangani, Jedidia Mabela, figure du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), a écopé de six mois de servitude pénale. Un jugement qui suscite déjà des vagues d’indignation dans la société civile et parmi ses proches.

En réaction, l’un de ses avocats, Me Firmin Yangambi, n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la décision de la cour ne reflète pas l’indépendance de la justice.

« C’est un jugement inique, dicté par le gouverneur Paulin Lendongolia », a-t-il déclaré à la presse, visiblement indigné.

L’avocat est allé plus loin, rappelant le parcours politique de Lendongolia et les batailles passées.

« Qu’il se souvienne de son ascension, lorsqu’il était député provincial, j’ai moi-même été l’un de ses conseils lors d’une motion de censure contre l’ex-gouverneur Walle. Aujourd’hui, il s’illustre par des actes d’arbitraire », a lancé Me Yangambi, comme pour signifier une trahison des valeurs défendues autrefois.

Pour l’homme de loi, l’affaire Mabela dépasse la simple confrontation judiciaire. Elle incarne une lutte plus large contre l’instrumentalisation des institutions.

« En tant que défenseurs des droits humains et des libertés, nous nous lèverons. Nous combattrons par toutes les voies légales, et il tombera par le droit », a-t-il insisté.

Cette condamnation ouvre un nouveau front dans la relation déjà tendue entre certains mouvements citoyens et l’autorité provinciale. Sur le terrain, beaucoup redoutent une escalade des tensions, mais d’autres y voient l’occasion de raviver le débat sur l’indépendance de la justice en province.

Au-delà du cas Mabela, ce procès met en lumière la fragilité de l’équilibre entre pouvoir politique et justice en Tshopo. Reste à savoir si l’appel annoncé par la défense permettra de renverser la tendance et de redonner confiance à ceux qui plaident pour un État de droit véritable.

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