Kisangani : 12 mois de prison pour avoir accusé à tort un agent de la RTNC dans l’affaire d’atrophie génitale

Le Tribunal de paix de Makiso/Kisangani a rendu un verdict exemplaire ce mercredi 8 octobre 2025, condamnant un homme à une année de prison pour avoir publiquement accusé un agent de la RTNC d’être impliqué dans le phénomène d’atrophie génitale.
À Kisangani, la psychose autour du phénomène dit d’atrophie génitale vient de connaître un nouveau tournant judiciaire. Le Tribunal de paix de Makiso a, ce mercredi soir, condamné Michel Baelongandi à 12 mois de servitude pénale principale pour imputation dommageable à l’encontre de Bernard Dipo Achalina, agent de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) station de Kisangani.
Les faits remontent à la matinée du même jour, dans une pharmacie du centre-ville, où Michel Baelongandi aurait, devant témoins, publiquement accusé Bernard Dipo Achalina d’être parmi les auteurs supposés du phénomène de disparition des organes génitaux qui sème la panique dans la ville depuis plusieurs jours.
La justice a agi en procédure de flagrance, instruisant le dossier en urgence. À l’issue de l’audience, le prévenu a été reconnu coupable et condamné à douze mois de prison. Il a été immédiatement transféré à la prison centrale de Kisangani (ex-Kata Katanga) pour y purger sa peine.
Cette décision intervient dans un climat de tension marqué par des rumeurs persistantes, des accusations publiques et plusieurs cas de justice populaire enregistrés dans différents quartiers. Le tribunal rappelle à la population que toute accusation sans preuve constitue une infraction punissable par la loi.
Par ce verdict, la justice congolaise envoie un signal fort, la lutte contre la désinformation et les accusations non fondées doit désormais accompagner celle contre la peur collective à Kisangani.

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS
