Kinshasa : les vivants et les morts sous le même toit à Masina

À Masina, un bâtiment intrigue par sa double fonction : au rez-de-chaussée, une morgue privée, et à l’étage, des familles qui vivent au quotidien au-dessus des dépouilles.
Dans ce quartier animé de Kinshasa, la morgue « Séraphine Kilubu » se fond parmi les commerces, écoles improvisées et habitations précaires. Aucun panneau ni signalétique ne permet de la distinguer, et sa présence soulève de sérieuses interrogations sur la sécurité et la santé des résidents.
Les habitants partagent leur inquiétude face à cette cohabitation insolite, du point de vue normes sanitaires, la proximité des dépouilles avec des lieux de vie pose un risque évident pour la santé publique.
Du point de vue urbanisme et sécurité, la structure du bâtiment et la circulation des habitants au-dessus de la morgue soulèvent des questions sur la conformité aux règles de construction et de sécurité.
Plusieurs familles vivent, mangent et dorment à l’étage, partageant le même toit que la morgue. Pour eux, cette situation est devenue le quotidien, mais elle reste source de stress et d’inquiétude.
Les habitants appellent les autorités locales et provinciales à intervenir afin de garantir des conditions conformes aux normes sanitaires et urbanistiques, et de protéger la vie et la sécurité de ceux qui vivent dans le bâtiment.
Cette situation illustre un paradoxe frappant, comment la vie peut-elle s’épanouir dans un espace où la mort est omniprésente ? La cohabitation entre vivants et morts à Masina rappelle l’urgence de réguler les infrastructures sensibles et de protéger les populations vulnérables.
