Kinshasa et Pékin resserrent leurs liens : la Chine réaffirme son appui stratégique à la RDC

Le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, a échangé ce mardi 15 juillet 2025 à Kinshasa avec une importante délégation chinoise conduite par Mme Qin Boyong. Cette rencontre diplomatique vise à relancer la coopération bilatérale dans un climat mondial en mutation.
Dans un contexte de repositionnement des puissances en Afrique centrale, la République démocratique du Congo et la Chine affichent leur volonté de renforcer une alliance stratégique de long terme. Reçue à la Cité de l’Union africaine ce 15 juillet, Mme Qin Boyong, vice-présidente de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a été accueillie par le président Félix Tshisekedi pour une séance de travail aux enjeux multiples.

La visite s’inscrit dans la dynamique d’un partenariat politique et économique approfondi, où la RDC occupe une place importante dans la stratégie régionale de la Chine. Les échanges ont porté sur l’élargissement des domaines de collaboration, notamment dans le développement rural, la formation professionnelle, les projets d’infrastructure et l’appui à la gouvernance locale. Pour les autorités congolaises, cette démarche traduit la volonté de diversifier les partenaires de développement et de consolider des alliances utiles à la transformation du pays. Du côté chinois, la délégation a exprimé un soutien ferme à la stabilité politique de la RDC et à ses priorités nationales.
Connue pour son rôle dans la diplomatie de coopération Sud-Sud, Mme Qin incarne une approche pragmatique et consensuelle des relations internationales. Figure écoutée du système politique chinois, elle privilégie le dialogue, la non-ingérence et les investissements structurants. L’organe qu’elle représente, la CCPPC, joue un rôle clé dans la coordination entre les différents courants politiques chinois et leurs partenaires extérieurs, et sert d’interface entre l’appareil d’État et la société civile internationale.

Au-delà du symbole, cette visite traduit un alignement stratégique assumé entre Kinshasa et Pékin, dans une période où la compétition entre puissances pour les ressources, les marchés et les alliances africaines se fait plus intense. La RDC, riche en minerais et en potentiel agricole, cherche à valoriser ses atouts dans une relation équilibrée avec ses partenaires, tout en affirmant sa souveraineté et ses priorités de développement.
