Kinshasa : les députés arrêtés à l’hôtel Rotana remis en liberté

Interpellés vendredi soir à Kinshasa, plusieurs députés de l’Union sacrée ont retrouvé la liberté ce samedi matin après leur arrestation à l’hôtel Rotana.
Un nouvel épisode politique a secoué la capitale congolaise. Dans la nuit de vendredi 5 à samedi 6 septembre 2025, une dizaine de députés de la majorité présidentielle, affiliés à l’Union sacrée, avaient été interpellés à l’hôtel Rotana, situé au Kin-Plazza Hôtel de Kinshasa. Leur libération est intervenue ce samedi à 3h45 du matin, après plusieurs heures de détention.
Ces arrestations s’inscrivaient dans un climat de fortes tensions internes autour du bureau de l’Assemblée nationale, dirigé par Vital Kamerhe. D’après plusieurs sources, les services de renseignement avaient ciblé deux groupes de parlementaires, les pétitionnaires opposés au bureau actuel et les contre-pétitionnaires mobilisés pour le défendre, chacun logé dans des hôtels distincts de la capitale.
Alors que les députés contestataires avaient rapidement retrouvé la liberté, leurs collègues favorables au bureau, rassemblés au Rotana, demeuraient encore privés de liberté jusqu’à leur remise en circulation ce samedi.
Le député Olivier Kabeya Sombamanya, très critique, a dénoncé ces interpellations, les qualifiant « d’arbitraires » et d’atteintes aux droits fondamentaux ainsi qu’au bon fonctionnement des institutions. Il a exigé des garanties pour que de tels abus ne se reproduisent plus. Parmi les parlementaires concernés figurent notamment Claude Misare, Émile Sumaili, Véronique Lumanu, Ida Kitwa, Ilunga Leu et Jovany Ilunga Liyolo.
La libération de ces élus met provisoirement fin à une séquence tendue, mais les fractures politiques autour de l’Assemblée nationale restent ouvertes et pourraient continuer d’alimenter la crise institutionnelle à Kinshasa.
