Kinshasa : les agents de l’Administration publique urbaine annoncent une marche pour exiger 9 mois d’arriérés de salaire

Neuf mois sans rémunération. À Kinshasa, les agents politiques et administratifs de l’Administration publique urbaine ont décidé de descendre dans la rue ce lundi 6 octobre 2025 pour faire entendre leur colère.
À l’Hôtel de Ville de Kinshasa, le malaise est profond. Depuis près d’une année, le personnel politique et administratif urbain attend vainement le paiement de ses salaires. Malgré un accord signé le 6 septembre dernier avec l’Exécutif provincial, qui prévoyait l’apurement progressif des arriérés, aucun franc n’a été versé. Les agents parlent désormais de promesses « élastiques et fallacieuses » qui ont fini par les plonger dans une misère intenable.
Dans une correspondance adressée au Gouverneur de la ville, l’intersyndicale déplore un silence assourdissant et une indifférence injustifiée face à une situation qui met en péril des milliers de familles.
« Nos enfants n’ont pas repris le chemin de l’école, les familles ne mangent plus à leur faim », s’indignent les représentants syndicaux, dénonçant une gouvernance qu’ils jugent antisociale et irresponsable.
La marche pacifique prévue le 6 octobre partira de l’Hôtel de Ville dès 9h00. Le cortège empruntera le Boulevard du 30 juin pour se diriger vers le cabinet du Gouverneur. Les agents exigent le paiement immédiat d’au moins trois mois de salaire sur les neuf dus. En cas de refus, l’intersyndicale menace de lancer une grève générale sur l’ensemble de l’Administration publique urbaine.
La démotivation est déjà visible. Plusieurs agents, livrés à eux-mêmes, se tournent vers des pratiques parallèles pour survivre. Pour l’intersyndicale, cette situation dégrade non seulement les conditions de vie des fonctionnaires, mais affecte aussi directement la qualité des services publics dans la capitale.
Entre la marche annoncée et la menace d’une paralysie générale, Kinshasa s’apprête à vivre une nouvelle tension sociale. Pour les agents concernés, il ne s’agit plus d’attendre des promesses, mais d’obtenir, enfin, le respect d’un droit fondamental celui de percevoir leur

Journaliste|PDG du média YOKA INFOS
