IMG 20250530 134658 968 x 642 pixel 696x462 1

Journée mondiale de la justice internationale : Maître Dominique Kangamina plaide pour une justice sans frontières

IMG 20250530 134658 968 x 642 pixel 696x462 1

À l’approche du 17 juillet, Journée mondiale de la justice internationale, Maître Dominique Kangamina, avocat au barreau de la Tshopo, invite la communauté internationale à renforcer la lutte contre l’impunité. Dans un entretien accordé à Marthe Mwayuma, journaliste contributrice de YOKA INFOS, il souligne les progrès réalisés, mais surtout les attentes non comblées, notamment en République démocratique du Congo.

La Journée mondiale de la justice internationale, célébrée chaque 17 juillet, marque l’adoption en 1998 du Statut de Rome, texte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI). Elle rappelle l’engagement des nations à juger les crimes les plus graves : génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité. Mais pour Maître Dominique Kangamina, avocat au barreau de la Tshopo, cette journée ne peut être réduite à une commémoration. Elle doit rester une interpellation, celle des victimes qui attendent encore que justice leur soit rendue.

« Chaque 17 juillet, nous célébrons la justice internationale pour rappeler l’engagement du monde contre les crimes les plus graves : homicides, crimes de guerre, crimes contre l’humanité. C’est un outil de lutte contre l’impunité », a-t-il rappelé dans un entretien avec Marthe Mwayuma, journaliste contributrice de YOKA INFOS.

Maître Kangamina reconnaît les progrès symboliques enregistrés, notamment l’adhésion de plus de 120 pays au Statut de Rome. Pourtant, le chemin reste long.

« Dire que la justice internationale a échoué, c’est trop fort. Plus de 120 pays sont aujourd’hui signataires du Statut de Rome. C’est un progrès important, même si certains grands États refusent encore d’y adhérer », nuance-t-il.

Une justice réellement universelle reste encore un idéal, freinée par les enjeux géopolitiques, les refus d’extradition, ou encore l’indifférence face à certains conflits “oubliés”.

Parmi ces tragédies oubliées, l’avocat évoque avec émotion les événements sanglants survenus à Kisangani lors des guerres d’occupation au début des années 2000. Jusqu’à ce jour, aucune Cour internationale ne s’est saisie du dossier visant le Rwanda, malgré les nombreuses pertes civiles enregistrées. Face au silence des institutions, Me Kangamina lance un appel, la mémoire des victimes congolaises mérite aussi une réponse judiciaire.

Alors que le monde s’apprête à célébrer la justice internationale, cet appel venu de Kisangani nous rappelle une chose : la paix durable ne peut exister sans vérité ni réparation. Elle exige une justice qui dépasse les frontières, les intérêts politiques et les oublis.

Laisser un commentaire