Crise en RDC : l’opposition face au défi de l’unité, selon Jean-Claude Vuemba

Alors que des rumeurs évoquent une réunion de l’opposition congolaise au Sénégal sous la présidence de Joseph Kabila, Jean-Claude Vuemba appelle à dépasser les divergences pour mettre fin à la crise politique et militaire.
L’annonce d’une prétendue rencontre de l’opposition congolaise à Dakar, sous l’égide de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila Kabange, suscite un vif débat sur la scène politique. Pour certains cadres du pouvoir, il s’agirait d’un « complot contre la République ». Du côté des forces d’opposition, les réactions oscillent entre prudence et rejet.
Jean-Claude Vuemba, président national du Mouvement du Peuple Congolais pour la République (MPCR), balaie l’information qu’il qualifie de simple « tract des réseaux sociaux ».
« Comment peut-on réagir à un tract publié sur les réseaux sociaux, sans en-tête ni signature, allant jusqu’à citer le Sénégal comme pays d’accueil, sans même informer les autorités ? », interroge l’ancien président de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central.Tout en réfutant la véracité de cette initiative, Vuemba insiste sur l’urgence pour l’opposition de travailler à une vision commune.
« Il est temps de faire preuve de responsabilité et de s’unir pour mettre fin à la crise d’illégitimité politique et à la crise militaire qui endeuille l’Est du pays », souligne-t-il.Reconnaissant que les divergences sont inévitables dans l’action politique, le leader du MPCR rappelle que même lors de la rencontre de Genval, en 2016, toute l’opposition n’était pas réunie. Selon lui, chaque échange entre acteurs de l’opposition est « souhaitable », surtout à l’approche du dialogue national prôné par les leaders religieux pour favoriser une réconciliation durable entre Congolais.Des sources proches du dossier évoquent que la réunion envisagée viserait à rassembler diverses composantes de l’opposition, notamment le Front Commun pour le Congo (FCC), l’Envol de Delly Sessanga, le MLP de Franck Diongo, ainsi que certaines organisations de la société civile. Toutefois, des figures politiques majeures comme Martin Fayulu et Jean-Marc Kabund ont déjà déclaré ne pas être concernées.
Au-delà des polémiques, le message de Vuemba s’inscrit dans un appel plus large, faire primer l’unité de l’opposition sur les divergences personnelles, afin d’aborder ensemble les défis politiques et sécuritaires qui fragilisent le pays.
