Ituri : un civil mutilé par des miliciens Chini ya Tuna à Bawanza, la société civile réclame des mesures
L’agression survenue mercredi à Bawanza relance les inquiétudes sur la présence armée persistante dans la chefferie de Walese Vonkutu.
Un civil a été grièvement blessé ce mercredi 9 juillet 2025 à Bawanza, dans le territoire d’Irumu (Ituri), après une attaque attribuée aux miliciens Chini ya Tuna. La victime, amputée d’un doigt à l’arme blanche, a été admise en soins. La société civile tire la sonnette d’alarme face à la résurgence de l’insécurité.
Les faits se sont produits dans le groupement des Bakpulu, chefferie de Walese Vonkutu, situé dans le territoire d’Irumu, en province de l’Ituri. Selon des sources locales, une dizaine de miliciens Chini ya Tuna ont violemment attaqué un civil à l’arme blanche, lui sectionnant un doigt avant de s’enfuir. Les raisons de cette agression restent floues, mais elle intervient dans un contexte de fragilité sécuritaire persistante, malgré la signature de l’accord de paix d’Aru 2, censé encadrer le désarmement progressif de plusieurs groupes armés dans la région.
Réagissant à cet acte, un acteur influent de la société civile locale dénonce la présence continue des miliciens à Bawanza et Bamande, en violation flagrante des mesures de désarmement.
« L’interdiction de port d’armes décidée en septembre 2024, et récemment réitérée, doit être respectée. Les auteurs doivent être identifiés et traduits en justice », a-t-il martelé, appelant à l’action immédiate des autorités administratives et militaires.
Cette agression relance les craintes parmi les habitants, qui redoutent une recrudescence des exactions si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement pour désarmer les milices encore actives dans la chefferie. Alors que les efforts de pacification se poursuivent en Ituri, la situation dans la chefferie de Walese Vonkutu montre les limites de l’accord de paix d’Aru 2, notamment dans sa mise en œuvre. La vigilance de la population et la réactivité des autorités restent essentielles pour garantir une sécurité durable.
Journaliste reporter et correspondant permanent de YOKA INFOS à Beni (Nord-Kivu).
