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Ituri : 23 civils relâchés par les ADF, plus de 20 toujours aux mains des ravisseurs

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Une libération partielle qui relance les inquiétudes autour des enlèvements récurrents sur l’axe Komanda–Luna, théâtre d’une insécurité endémique entretenue par les rebelles ADF.

Vingt-trois civils, dont des femmes et des enfants, ont été remis en liberté ce mercredi dans une zone boisée de la chefferie de Walese-Vonkutu, au sud du territoire d’Irumu (province de l’Ituri). Ils faisaient partie d’un groupe plus large enlevé le 3 juin dernier sur l’axe routier Komanda–Luna, particulièrement ciblé par les rebelles ougandais de l’ADF.

La remise en liberté s’est opérée à proximité du village Mambelenga, une localité souvent citée comme point de repli stratégique pour ces groupes armés. Les otages libérés 12 femmes, 8 hommes et 3 enfants ont été récupérés dans un état d’épuisement physique avancé, témoignant des conditions extrêmement précaires de leur détention.

Derrière cette libération, se dessine une tactique bien huilée des ADF : kidnappings de masse, déplacements forcés en brousse, puis relâchement progressif d’un nombre limité d’otages — souvent à des fins de manipulation ou de diversion. Ce procédé installe un climat permanent d’incertitude, où l’absence d’informations sur les autres otages entretient la peur et la résignation.

Le chef coutumier Grégoire Paluku, qui a confirmé la nouvelle, alerte : « Il y a encore plus de vingt personnes dont nous n’avons aucune trace. Les familles sont désespérées, et la population attend des réponses claires des autorités. »

Si cette libération offre un répit momentané, aucune réaction immédiate n’est venue du gouvernement provincial ou central. Un silence qui alimente le sentiment d’abandon au sein des communautés affectées, déjà fragilisées par des années de violences armées.

Les familles des disparus, elles, refusent de baisser les bras. Plusieurs regroupements communautaires exigent des recherches intensifiées, ainsi qu’un mécanisme de suivi indépendant pour les otages encore en captivité.

Depuis plusieurs mois, l’axe Komanda–Luna est devenu l’un des points noirs sécuritaires de l’Ituri. Les ADF y opèrent sans véritable résistance, prenant pour cibles aussi bien les cultivateurs que les commerçants et les voyageurs. Les multiples opérations militaires engagées dans la zone, bien que médiatisées, n’ont pas encore permis de rétablir une sécurité durable.

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