RDC : Le Gouvernement Suminwa II attendu, avec des visages de l’opposition et de la société civile

Alors que la tension politique semble s’apaiser au sein de l’Union sacrée, la publication du Gouvernement Suminwa II est attendue dans les tout prochains jours. Annoncé comme plus resserré et plus ouvert, ce nouveau cabinet devrait intégrer des personnalités issues de l’opposition et de la société civile. Une orientation qui marque une évolution stratégique dans la gouvernance du Président Félix Tshisekedi.
Depuis plusieurs semaines, les tractations autour de la composition du Gouvernement Suminwa II mobilisent le cœur du pouvoir. Après la dissolution partielle de l’ancienne équipe, le Président Félix Tshisekedi et la Première ministre Judith Suminwa auraient validé les grandes lignes du nouvel exécutif, axé sur la réduction du nombre de ministères, la discipline politique, et l’ouverture à d’autres forces sociales et politiques.
Selon des sources proches de la Présidence, cette ouverture viserait notamment à intégrer des personnalités issues de l’opposition dite républicaine et des figures respectées de la société civile. Il s’agirait d’un geste d’apaisement mais aussi d’un recentrage politique, alors que plusieurs critiques dénonçaient l’ampleur et l’inefficacité du précédent gouvernement.
« Le Président veut éviter un gouvernement pléthorique et privilégier des profils utiles, même s’ils viennent de l’extérieur de l’Union sacrée », glisse un conseiller politique.
Parallèlement, des consultations internes à l’Union sacrée ont permis de désamorcer les tensions observées depuis les élections de décembre 2023. Certains regroupements mécontents du partage initial des responsabilités auraient été rassurés quant à leur représentativité dans la nouvelle équipe. Cette accalmie ouvre la voie à une publication rapide du Gouvernement Suminwa II.
Parmi les noms qui circulent avec insistance figurent des technocrates, d’anciens candidats malheureux à la présidentielle, ainsi que des leaders associatifs reconnus pour leur intégrité.
En reconfigurant son équipe sur fond de rationalisation et d’ouverture, le chef de l’État entend donner un nouveau souffle à son second quinquennat. La société civile, souvent marginalisée dans les grands choix nationaux, pourrait jouer un rôle inédit si l’intention affichée se confirme.
