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Goma sous tension : trois civils tués en une soirée, l’AFC-M23 promet des caméras de surveillance

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Alors que la ville est sous contrôle des rebelles M23-AFC, une série de meurtres ciblés ravive les inquiétudes sécuritaires. Les autorités locales promettent des mesures de surveillance, mais les habitants restent sous le choc.

Mercredi 9 juillet, Goma a vécu une nouvelle vague de violences urbaines avec au moins trois morts en quelques heures. Une jeune femme et deux conducteurs de taxi-moto ont été assassinés dans des attaques armées. Les assaillants restent non identifiés. Face à la recrudescence de ces crimes, le mouvement M23-AFC, qui contrôle la ville, annonce l’installation prochaine de caméras de surveillance.

Le climat d’insécurité ne faiblit pas à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, désormais sous domination du groupe rebelle M23-AFC. Dans la soirée du mercredi 9 juillet, au moins trois civils ont perdu la vie dans des circonstances violentes. Parmi les victimes, une jeune femme abattue lors d’un braquage armé aux abords de l’église Temple de l’Éternel, près du marché Olive Lembe, dans le quartier connu sous le nom d’Alanine. Selon des témoins, les assaillants ont ouvert le feu sur des passants avant de prendre la fuite. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque jusqu’ici.

Dans la même nuit, deux taximen moto ont été retrouvés morts dans les quartiers Kasika et Kyeshero, leurs engins dérobés. Ces exécutions s’inscrivent dans une série d’actes similaires qui déstabilisent les activités quotidiennes et instaurent un climat de peur permanent. Face à l’émoi suscité par ces violences, le mouvement AFC-M23, qui exerce une autorité de fait sur la ville depuis plusieurs mois, affirme avoir amorcé le déploiement de caméras de surveillance dans certaines zones stratégiques. Objectif annoncé, identifier et neutraliser les auteurs de ces actes criminels.

« Nous ne laisserons pas Goma devenir une ville de non-droit », aurait déclaré un représentant local du mouvement, selon des sources proches de l’administration parallèle installée par les rebelles.

Cette annonce est accueillie avec scepticisme par une partie de la population, qui dénonce l’impuissance des autorités actuelles à contenir la criminalité, malgré leur présence armée. À Goma, l’insécurité urbaine s’ajoute à un conflit militaire latent, dans une ville prise en étau entre occupation rebelle, tensions humanitaires et absence de structures étatiques formelles. Malgré les annonces du M23-AFC, les habitants redoutent une nouvelle escalade si des mesures concrètes de sécurité ne sont pas rapidement mises en place.

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