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Genocost : la RDC réaffirme son engagement pour la justice et la mémoire des victimes

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En cette Journée de commémoration du Genocost, le 2 août 2025, les autorités congolaises ont renouvelé leur promesse de faire toute la lumière sur les crimes de masse commis en République démocratique du Congo, et de rendre justice aux millions de victimes.

Vingt-sept ans après les premières vagues de violences systématiques perpétrées sur le sol congolais, le Genocost, cette série de crimes de masse ayant coûté la vie à des millions de civils en RDC, reste une plaie béante dans la mémoire collective du pays.

À l’occasion de cette journée de commémoration, la Première ministre Judith Suminwa Tuluka a exprimé la volonté du gouvernement de ne plus laisser l’histoire s’écrire dans l’oubli. « Il est de notre devoir de vérité, de justice et de réparation envers toutes les familles endeuillées », a-t-elle déclaré, appelant à la reconnaissance officielle des violences documentées notamment dans le Rapport Mapping des Nations unies (2010).

Des cérémonies symboliques ont eu lieu à Kinshasa, Bukavu, Beni, et dans plusieurs autres villes de l’Est, particulièrement touchées. Des associations de la société civile, des survivants et des membres des familles de victimes ont déposé des gerbes de fleurs devant les lieux symbolique ou les fosses communes présumées.

La commémoration du Genocost, contraction de “génocide” et “Holocaust”, est née de la volonté de Congolais de la diaspora et d’organisations locales de nommer les crimes restés impunis depuis les guerres du Congo. L’objectif est de préserver la mémoire et de faire pression pour des poursuites judiciaires effectives, tant au niveau national qu’international.

« Nous ne pouvons pas bâtir une paix durable sans justice », a rappelé Maître Lionel ITOLO, avocat et membre d’un collectif œuvrant pour la reconnaissance des crimes de guerre et crimes contre l’humanité en RDC. Il appelle à la création d’un tribunal pénal spécial pour la RDC ou à l’activation de mécanismes hybrides comme en Centrafrique.

Le Genocost, dont la date du 2 août a été choisie en référence au déclenchement de la deuxième guerre du Congo en 1998, vise aussi à dénoncer l’inaction de la communauté internationale face à ce qui est considéré comme l’un des plus grands drames humains du XXIe siècle.

Malgré les discours officiels, peu d’avancées concrètes ont été enregistrées en matière de poursuites. Toutefois, des voix s’élèvent au Parlement pour que cette date devienne une journée nationale officiellement reconnue par la loi, avec des programmes éducatifs intégrés dans les écoles.

Alors que la RDC multiplie les appels à la justice et à la mémoire, le Genocost rappelle à la fois une tragédie et une urgence : celle de ne pas oublier. Le chemin vers la vérité sera long, mais les victimes attendent toujours une reconnaissance à la hauteur de leur douleur.

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