Nazih vs Oligui : 6 milliards pour le silence, un scandale secoue le Gabon

L’influenceur gabonais Nazih menace de dévoiler des vidéos sensibles du président Oligui. Libreville crie au chantage.
L’affaire fait grand bruit à Libreville et secoue les sphères politiques du Gabon. Nazih Marwan Al-Azzi, un jeune influenceur de 25 ans, d’origine libanaise mais de nationalité gabonaise, a été arrêté à Beyrouth à la demande des autorités gabonaises. Motif : tentative présumée de chantage contre le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Selon plusieurs sources concordantes, Nazih aurait exigé six milliards de francs CFA, soit près de 9 millions d’euros, en échange de son silence sur des vidéos et enregistrements audio compromettants qu’il prétend détenir. Ces contenus, selon lui, « pourraient faire vaciller le pays ».
Installé temporairement au Liban après une brève interpellation au Gabon, l’influenceur a commencé à passer à l’acte. Il a récemment rendu public un enregistrement privé d’une conversation présumée avec le chef de l’État. La séquence, largement relayée sur les réseaux sociaux, a immédiatement provoqué une onde de choc au sein de l’opinion gabonaise.
La réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre. À travers les services spéciaux, Libreville a saisi la Direction générale de la sûreté libanaise, qui a procédé à l’arrestation de Nazih.
Les autorités gabonaises dénoncent une tentative grave de déstabilisation, qualifiant l’affaire de chantage politique à grande échelle. Pour d’autres voix, notamment sur les réseaux sociaux, le contenu des vidéos s’il est authentique pourrait soulever des questions sur la gouvernance et la transparence au sommet de l’État.
« Ce que j’ai entre les mains peut renverser tout un système », aurait affirmé Nazih dans l’une de ses dernières vidéos, avant son arrestation.
L’affaire soulève aussi des questions de souveraineté, de cybercriminalité et de diplomatie judiciaire, alors que le Gabon tente de stabiliser son image après des mois de transition politique.
Le sort de Nazih reste incertain : sera-t-il extradé vers le Gabon ? Y aura-t-il de nouvelles révélations ? En attendant, cette affaire explosive a révélé un nouveau front sensible entre pouvoir politique et influence numérique, dans un pays où la gestion de l’image présidentielle est plus que jamais sous tension.
