IMG 20250726 WA0010

FRIVAO : Que cache l’interpellation du coordonnateur Chançard Bolukola par la CENAREF ?

IMG 20250726 WA0010
Alors que le Fonds de Réparation et d’Indemnisation des Victimes des Activités Illicites de l’Ouganda (FRIVAO) peine à convaincre sur sa transparence, son coordonnateur, Chançard Bolukola Osony, a été interpellé ce vendredi à Kinshasa par la Cellule nationale des renseignements financiers. L’affaire soulève des interrogations sur la gestion des indemnisations promises aux victimes, notamment dans la région de Kisangani.

C’est une interpellation qui ravive les doutes autour du fonctionnement du FRIVAO. Ce vendredi 25 juillet 2025, Chançard Bolukola Osony, coordonnateur a.i du Fonds de Réparation et d’Indemnisation des Victimes des Activités Illicites de l’Ouganda en RDC (FRIVAO), a été convoqué et entendu par la Cellule nationale des renseignements financiers (CENAREF).

Selon plusieurs sources proches du dossier, l’ancien avocat devenu gestionnaire de fonds publics est soupçonné de malversations financières, portant sur des fonds censés réparer les torts subis par les populations congolaises victimes de la guerre d’agression attribuée à l’Ouganda.Cette mesure intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de la transparence du FRIVAO, accusé depuis des mois d’opacité dans la gestion des sommes colossales promises aux victimes. À Kisangani, épicentre de ces violences du passé, des plaintes ont été enregistrées dès le début de l’année, impliquant des réseaux qui auraient escroqué des familles vulnérables en leur promettant des indemnisations contre des frais illégaux. Plusieurs arrestations avaient alors été opérées, révélant une filière d’usurpateurs prétendument mandatés par le Fonds.

Nommé en août 2024 par l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, Chançard Bolukola avait succédé à Mgr François Muarabu à la tête de ce fonds sensible, dans un climat de grande attente des victimes. Mais l’interpellation de ce vendredi vient jeter une ombre sur sa gestion, d’autant plus que la CENAREF ne se saisit que de dossiers impliquant des flux suspects ou des irrégularités graves.

Si les accusations ne sont pas encore rendues publiques, plusieurs observateurs y voient le signe d’un contrôle plus strict des mécanismes de justice réparatrice dans un pays longtemps habitué à l’impunité financière. Le ministère de la Justice, désormais dirigé par une nouvelle équipe, n’a pas encore réagi officiellement à l’affaire.

Publications similaires

Laisser un commentaire