Tshopo : un atelier du FONAREV pour améliorer la prise en charge des victimes de violences sexuelles

À Kisangani, le Fonds national de réparation des victimes (FONAREV) a réuni ONG, avocats et acteurs de terrain autour d’un atelier de formation destiné à renforcer l’assistance judiciaire offerte aux survivants des violences sexuelles liées aux conflits.
Du 26 au 28 août 2025, Kisangani abrite un séminaire de renforcement des capacités initié par le FONAREV. Cette rencontre met en synergie organisations locales d’accompagnement, avocats et structures de défense des droits humains, avec l’objectif de consolider l’assistance juridique gratuite aux victimes de violences sexuelles et autres crimes graves.
L’ouverture officielle a été présidée par le gouverneur de la Tshopo, Paulin Lendongolia, qui a invité les participants à formuler des recommandations concrètes pour un meilleur accompagnement des survivants.
« Le travail est immense sur le terrain et le FONAREV ne peut pas le faire seul », a reconnu Gustave Masiala, directeur de l’accès à la justice au sein du fonds. Selon lui, la démarche repose sur la création d’un véritable « écosystème » d’acteurs capables de prolonger l’action du FONAREV jusque dans les communautés.
La formation, qui s’étend sur trois jours, vise à familiariser les intervenants aux mécanismes mis en place par le fonds afin de soutenir efficacement les victimes devant les instances judiciaires. Les méthodes de sensibilisation sur les droits et devoirs des survivants figurent également au programme, pour un accompagnement qui allie assistance juridique et suivi social.

L’engagement du FONAREV à Kisangani n’est pas nouveau. En août 2024, lors du conflit Mbole-Lengola survenu au PK9, le fonds avait apporté une aide juridique et médicale à une famille frappée par la tragédie. Cet exemple reste pour beaucoup la preuve tangible que la réparation peut dépasser le cadre théorique pour se traduire en actions concrètes.
Avec ce nouvel atelier, le FONAREV entend consolider un réseau d’acteurs locaux capables de transformer la promesse de justice et de réparation en un véritable droit effectif pour les victimes de violences dans la province de la Tshopo.
