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Butembo : attaque armée meurtrière à la barrière de Kangothe fait deux victimes, dont un policier

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La sécurité à Butembo est une nouvelle fois mise à rude épreuve. Dans la soirée du lundi 21 juillet 2025, un braquage violent a été perpétré à la barrière de Kangothe, provoquant la mort d’un policier et d’un agent de poste. Les assaillants, qui ont réussi à prendre la fuite, ont dérobé une somme d’argent importante.

Le nord-est de Butembo est à nouveau secoué par un événement tragique. Dans la soirée du 21 juillet 2025, des individus armés ont lancé une attaque ciblée à la barrière de Kangothe, un point de contrôle essentiel situé sur l’axe routier vers Beni, en province du Nord-Kivu. Deux hommes ont trouvé la mort sur place : un policier en service et un agent de poste, selon plusieurs témoins et sources locales. Les assaillants ont ouvert le feu sans avertissement, semant la panique parmi les passants et agents présents. Outre les pertes humaines, ils ont emporté une importante somme d’argent dont le montant précis n’a pas encore été communiqué. Des civils grièvement blessés ont été transportés en urgence à l’hôpital Matanda, où ils reçoivent des soins intensifs.

La barrière de Kangothe est tristement connue pour sa vulnérabilité face aux attaques armées. Ce point de contrôle a déjà été le théâtre d’attaques similaires en mars 2021 et août 2022, ayant également causé la mort de militaires et policiers. Les autorités locales imputent ces violences aux groupes armés actifs dans la région, parmi lesquels figureraient des miliciens Maï-Maï et des combattants infiltrés depuis les zones instables proches de Beni. Jean-Paul Paluku Ngahangondi, ancien député provincial et militant des droits humains, a vivement condamné cette nouvelle tragédie. Il pointe du doigt le manque de mesures efficaces pour protéger les forces de sécurité déployées dans ces secteurs sensibles :

« Il est inacceptable que nos agents restent exposés sans protection renforcée dans des zones aussi stratégiques. Ces attaques répétées illustrent le manquement de l’État à garantir la sécurité de ses forces », a-t-il affirmé.

Pour plusieurs représentants de la société civile, ce nouvel épisode de violence s’inscrit dans un contexte d’insécurité chronique alimenté par la présence de groupes armés et le flux massif de déplacés internes fuyant les affrontements liés au M23/AFC. Certains craignent que des éléments hostiles se dissimulent parmi ces populations vulnérables, ce qui complique davantage les efforts humanitaires et sécuritaires dans la région.

Cette attaque meurtrière vient rappeler, une fois de plus, la fragilité des dispositifs de sécurité dans la province du Nord-Kivu. Sans réaction rapide et mesures adaptées, les forces de sécurité risquent de rester des cibles faciles, au détriment de la stabilité et de la confiance des populations. La question reste entière : combien de temps les autorités laisseront-elles perdurer cette situation dramatique, au risque d’accroître le climat de peur et d’instabilité ?

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