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Kisangani : François Okondamomba rend hommage à l’institutrice Bonnette Elombe, modèle d’engagement éducatif

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Le décès de Madame Bonnette Elombe, institutrice à l’école primaire Yolo 7 de Kinshasa, a suscité une profonde émotion dans le monde éducatif congolais. À Kisangani, le scientifique pédagogique François Okondamomba Olongo s’est inspiré de son parcours pour livrer une réflexion émouvante sur la vocation enseignante.

C’est une onde d’émotion qui a traversé le pays à l’annonce du décès, le lundi 20 octobre 2025, de Madame Bonnette Elombe, institutrice à l’école primaire Yolo 7 de Kinshasa. Si son nom n’était pas largement connu du grand public, sa disparition a pourtant révélé la puissance discrète de son influence. Sur les réseaux sociaux, enseignants, parents et anciens élèves ont salué une éducatrice passionnée, aimante et profondément dévouée à ses élèves.

À Kisangani, François Okondamomba Olongo, assistant au Département de Français-Langues Africaines de l’ISP Kisangani, a choisi de transformer cette émotion collective en une réflexion scientifique et humaine. Dans son texte intitulé « Réflexion d’un scientifique pédagogique à l’occasion du décès de Madame Bonnette Elombe », il met en lumière l’héritage éducatif de cette institutrice, qu’il qualifie de « véritable étoile de la pédagogie congolaise ».

Selon lui, l’enseignement n’est pas une simple profession, mais une vocation comparable au sacerdoce. Bonnette Elombe en a donné la preuve par sa constance et son amour du métier. Elle enseignait en deuxième année primaire, un niveau souvent sous-estimé, mais qu’elle a su transformer en un véritable espace de créativité et d’excellence. Par son engagement, elle a rappelé que l’enseignant est d’abord un bâtisseur silencieux de l’avenir.

L’un des points forts de cette réflexion réside dans l’attention portée à la musique scolaire, discipline que l’institutrice avait su réhabiliter dans ses classes. En intégrant le chant et la danse dans l’apprentissage, elle a offert à ses élèves une expérience d’éducation intégrale, mêlant joie, émotion et savoir. Pour le chercheur de l’ISP Kisangani, cette approche mérite d’être étudiée comme une “Méthode Elombe”, un modèle de pédagogie active fondée sur la joie et la participation.

Au-delà de la méthode, Bonnette Elombe incarne la dignité retrouvée du métier d’enseignant, dans un contexte souvent marqué par le découragement et la précarité. Son exemple rappelle que les véritables héros de l’éducation sont souvent anonymes, mais qu’ils laissent une empreinte profonde sur des générations d’apprenants.

François Okondamomba salue l’usage pédagogique que l’institutrice faisait du numérique, elle utilisait les réseaux sociaux non pour se mettre en avant, mais pour valoriser la profession et partager des pratiques éducatives inspirantes.

« Elle a enseigné avec le cœur, avec la joie et avec la foi. Par elle, la craie retrouve son éclat et l’école primaire sa dignité», écrit-il écrit.

À travers le témoignage de François Okondamomba, c’est toute la communauté éducative congolaise qui s’incline devant la mémoire de Bonnette Elombe, institutrice exemplaire. Son nom restera gravé non seulement dans le cœur de ses élèves, mais aussi dans les annales de la pédagogie congolaise comme le symbole d’un enseignement vécu dans la joie, la rigueur et l’amour.

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