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RDC : JED dénonce les restrictions médiatiques imposées par le mouvement AFC/M23 au Sud-Kivu

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Journaliste en Danger (JED) alerte sur les menaces et restrictions imposées aux médias par le mouvement rebelle AFC/M23 dans la province du Sud-Kivu.

La liberté de la presse en République démocratique du Congo fait face à de nouvelles pressions dans l’est du pays. Journaliste en Danger (JED) a exprimé sa vive préoccupation après les récentes mesures coercitives annoncées par le mouvement armé AFC/M23 contre les médias opérant au Sud-Kivu.

Selon JED, ce lundi 18 août 2025, M. Lawrence Kanyuka, chef du département de la communication, des médias et des postes de l’AFC/M23, a réuni à Bukavu les responsables de radios, télévisions et médias en ligne. Des menaces de fermeture ont été proférées à l’encontre des médias qui ne se conformeraient pas à la nouvelle note circulaire n°33, imposant une redevance annuelle, une autorisation de fonctionnement et l’assignation de fréquences. Un détachement d’inspection serait prévu pour assurer l’application de ces mesures.

Plus inquiétant encore, les médias se voient interdire de relayer toute information jugée favorable au gouvernement congolais, aux FARDC ou aux Wazalendo, au nom d’un « principe de réciprocité ».

JED considère ces mesures comme une ingérence illégale et une violation flagrante des droits fondamentaux des journalistes, notamment :

  1. La liberté de presse ;
  2. Le pluralisme de l’information ;
  3. Le droit du public à recevoir une information indépendante et équilibrée.

En imposant cette censure politique et idéologique, le mouvement AFC/M23 met en péril l’intégrité du travail journalistique et la sécurité des professionnels des médias dans une région déjà instable.

Exigences de JED

  1. Retrait immédiat de toutes les mesures coercitives imposées aux médias ;
  2. Fin des menaces et intimidations contre les journalistes au Sud-Kivu ;
  3. Respect du droit à l’information et de l’indépendance éditoriale, même dans les zones sous contrôle de groupes armés.

JED appelle la communauté internationale et les partenaires de la RDC à se mobiliser face à cette dérive autoritaire qui compromet la sécurité des journalistes et la liberté de l’information dans l’est du pays.

La liberté de la presse ne peut être suspendue par des groupes armés. Elle reste un droit fondamental devant être respecté partout, y compris dans les zones de conflit, pour protéger à la fois les journalistes et le droit du public à être informé.

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