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Minembwe : un aéronef non identifié abattu par les FARDC, l’AFC crie au « crime humanitaire »

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Alors qu’un accord de paix vient d’être signé à Washington, un nouvel incident ravive les tensions à l’est de la RDC.

Dans la matinée du lundi 30 juin 2025, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont abattu un aéronef non identifié dans la région de Minembwe, au Sud-Kivu. Selon les autorités congolaises, l’engin survolait illégalement une zone de conflit actif, sans autorisation ni signe d’identification.

Version officielle : « Un avion inconnu, non immatriculé »

Dans un communiqué de presse, l’état-major général des FARDC affirme avoir neutralisé un appareil non identifié, détecté dans l’espace aérien congolais sans autorisation préalable.

« L’appareil se dirigeait vers une zone de conflit active. Après vérification, il ne portait aucun signe d’identification. Les mesures ont été prises pour préserver l’intégrité du territoire national », a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole de l’armée congolaise.

L’armée affirme avoir utilisé des drones de combat pour mener cette frappe ciblée, dans une région toujours sous tension.

Réaction de l’AFC/M23 : “Un acte de barbarie contre un avion humanitaire”

Quelques heures après l’incident, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) groupe rebelle soutenu par le Rwanda a publié sa version des faits. Dans un communiqué signé à Goma par son responsable à la communication, Lawrence Kanyuka, le mouvement accuse Kinshasa d’avoir délibérément bombardé un avion civil humanitaire.

« Ce bombardement n’a pas seulement causé des pertes humaines, mais a également détruit des produits de première nécessité tels que des médicaments et des vivres », déplore l’AFC, qualifiant l’acte de “barbarie inqualifiable” et de “crime prémédité”.

Un incident qui jette une ombre sur l’accord de paix de Washington

Ce nouvel épisode intervient moins de 72 heures après la signature d’un accord de paix à Washington entre la RDC et le Rwanda, censé ouvrir une nouvelle phase de dialogue et de désescalade dans la région des Grands Lacs.

Alors que les tensions restaient vives à Minembwe, cet incident soulève de nombreuses interrogations : Qui pilotait réellement cet appareil ? Était-ce un avion civil ou militaire ? Pourquoi aucun signe d’identification n’était visible ?

Pour l’heure, aucune source indépendante n’a pu confirmer la nature exacte de l’aéronef ni le bilan humain évoqué par l’AFC.

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