RDC : Fusillades à Uvira entre alliés FARDC et wazalendo, 4 morts et plusieurs blessés

De nouveaux tirs ont éclaté dimanche à Uvira entre l’armée congolaise et des combattants wazalendo, provoquant plusieurs pertes humaines et ravivant les inquiétudes sécuritaires dans le Sud-Kivu.

Des échanges de tirs ont de nouveau secoué la ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, dimanche 23 novembre, opposant cette fois les Forces armées de la RDC (FARDC) à des éléments wazalendo censés leur être alliés. Ces détonations, qui ont paralysé plusieurs quartiers, ont entraîné la mort d’au moins quatre personnes et fait une dizaine de blessés.

Selon le porte-parole de l’opération Sukola 2 Sud Sud-Kivu, le lieutenant Reagan Mbuyi Kalonji, la situation serait partie de tirs anarchiques attribués à des groupes wazalendo. Les FARDC affirment avoir dû intervenir pour faire cesser le désordre, ce qui a provoqué de vifs accrochages entre les deux camps.

Le bilan provisoire fait état d’un militaire, de deux combattants wazalendo et d’un civil tués. Quatorze personnes ont également été blessées, dont des civils, des soldats et des miliciens. Certains blessés ont été conduits à l’hôpital militaire tandis que d’autres ont été pris en charge à l’hôpital général d’Uvira. Trois fusils AK-47 ont par ailleurs été récupérés lors de l’intervention.

Cet incident s’ajoute à une série de tensions récurrentes dans la région. Depuis la chute de Bukavu entre les mains de l’AFC/M23, Uvira a déjà connu plusieurs jours d’affrontements entre l’armée et des groupes wazalendo, causant de nombreuses victimes. En moins de 48 heures, Uvira, Luvungi et Sange ont enregistré au moins huit morts dans différents épisodes sécuritaires.

La société civile locale alerte sur une détérioration rapide de la situation et appelle à des mesures fermes pour éviter de nouvelles violences. Elle rappelle que la région est sous la menace constante de l’avancée de l’AFC/M23, qui manifeste son intention d’étendre son contrôle vers de nouvelles localités, y compris Uvira.