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Rutshuru : Nouvelles tensions à Bukombo après une attaque nocturne du M23 contre les Wazalendo

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Le calme a été brièvement rompu dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, où de violents affrontements ont éclaté dans la nuit de dimanche à lundi entre les rebelles du M23 (AFC) et les groupes d’autodéfense Wazalendo. La population reste sous tension.

La situation est restée particulièrement tendue ce lundi 10 novembre 2025 dans le village de Kinyankuku, situé dans le groupement de Bukombo, territoire de Rutshuru, à la suite d’intenses combats opposant les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants du mouvement d’autodéfense CMC-FDP, plus connus sous le nom de Wazalendo.

D’après plusieurs sources locales, les hostilités ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi, après que le M23 a lancé une attaque ciblée sur les positions des Wazalendo dans la zone.

« C’était vers 1h du matin que les tirs ont commencé. Jusqu’au matin, on entendait des bombes tomber », rapporte un habitant de Kitshanga, sous couvert d’anonymat.

Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues jusque dans la matinée du lundi, provoquant la panique dans les villages environnants. Kyahemba, localité voisine de Kinyankuku, a également été affectée par ces affrontements. Les populations, prises de peur, ont fui vers des zones plus sécurisées ou se sont retranchées dans leurs habitations.

Par ailleurs, l’accès aux champs périphériques de Kitshanga, notamment sur l’axe Bukombo, est devenu impossible. Les activités agricoles sont ainsi paralysées, aggravant une situation humanitaire déjà précaire.

À l’heure actuelle, la situation sur le terrain reste confuse. Si les tirs ont cessé en fin de matinée, les deux parties revendiquent le contrôle de certaines positions, mais aucune source officielle ne confirme encore la reprise ou la perte du village.

Ces affrontements récurrents dans le territoire de Rutshuru illustrent la fragilité persistante de la sécurité dans cette région du Nord-Kivu, où civils et agriculteurs paient chaque fois le plus lourd tribut. La population attend des garanties de protection, tandis que les acteurs humanitaires redoutent une nouvelle vague de déplacements.

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