17196

Mambasa : La jeunesse des Bombo alerte sur des violations répétées attribuées aux gardes de la Réserve de faune à Okapi

17196
Le Conseil Local de la Jeunesse (CLJ) de la chefferie des Bombo, dans le territoire de Mambasa, dénonce de nouveaux actes de destruction et d’intimidation attribués aux éco-gardes de la Réserve de faune à Okapi (RFO).

La tension refait surface entre la Réserve de faune à Okapi (RFO) et les habitants de la chefferie des Bombo, dans la province de l’Ituri. Dans un message parvenu à l’équipe rédactionnelle de yokainfos.com, le Conseil Local de la Jeunesse (CLJ) accuse les éco-gardes de la RFO d’avoir déraciné environ 1 500 plantules sur un champ d’environ deux hectares appartenant à Patrick, un habitant du chef-lieu de la chefferie.

Selon Maurice Bangulu Nkone, président du CLJ de la chefferie de Bombo, cet acte s’ajoute à une série de provocations subies par la population depuis plusieurs années. Il rappelle qu’un mouvement de contestation populaire avait déjà éclaté le 2 septembre dernier, après un bornage imposé sans concertation par les agents de la RFO.

« Nous prenons le ciel à témoin de cette nouvelle provocation dirigée contre notre population depuis des années », écrit le CLJ dans son communiqué.

D’après les habitants, le différend tourne autour des limites territoriales entre la RFO et les terres coutumières. Le CLJ soutient que les agents de la réserve auraient outrepassé les bornes reconnues par les autorités locales, occupant une portion importante du territoire.

« La fois dernière, le Directeur de la RFO était venu soi-disant pour sensibiliser la population sur la délimitation, mais à notre grande surprise, ses équipes ont avancé davantage, occupant une grande partie de notre territoire. C’est ce qui a provoqué le soulèvement de septembre », précise encore le président du CLJ.

Le Conseil Local de la Jeunesse exige de la hiérarchie de la RFO le retrait immédiat de cette mesure jugée inhumaine et une indemnisation pour Patrick, victime du champ détruit. Il interpelle également les autorités politico-administratives à sortir de leur silence, qu’il qualifie de grave manquement envers la population.

Alors que la chefferie des Bombo plaide pour le respect de ses droits coutumiers, le conflit foncier avec la RFO continue d’alimenter la méfiance entre conservation de la nature et droits des communautés locales. Une médiation claire des autorités provinciales de l’Ituri devient urgente pour prévenir de nouvelles tensions.

Publications similaires

Laisser un commentaire