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Tshopo : Le ministre Héritier Likaka suspend les travaux de Safrimex et Africa Solution pour non-respect des procédures

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En mission de contrôle au rond-point Stade et à Mangobo, le ministre provincial des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (ITPR), Ingénieur Héritier Likaka Balombo, a décidé de suspendre temporairement les travaux exécutés par les sociétés Safrimex et Africa Solution, exigeant la présentation des documents techniques réglementaires avant toute reprise.

Tout est parti d’une réunion d’harmonisation tenue au ministère des ITPR à Kisangani ce mardi 21 octobre. Cette rencontre, présidée par le ministre Héritier Likaka, avait pour but de rappeler aux entreprises contractantes les principes de conformité et les normes structurelles régissant les travaux publics en province.

« Nous sommes là pour redorer l’image des infrastructures de notre province. Nous devons interpeller et rappeler à l’ordre les entreprises qui ont des contrats avec la République dans la Tshopo », a déclaré le ministre, soulignant la nécessité d’une collaboration étroite entre les services de l’État, les missions de contrôle et les entreprises.

Selon lui, plusieurs manquements ont été relevés, notamment l’absence de mission de contrôle sur certains sites, une situation qu’il qualifie de « faute grave » pouvant compromettre la qualité des ouvrages publics.

Au rond-point du Stade Lumumba, où la société Safrimex exécute les travaux d’asphaltage, le ministre provincial a constaté plusieurs irrégularités techniques ce même mardi 21 octobre lors d’une descente sur terrain. Face à cette situation, il a pris la décision ferme de suspendre toutes les activités d’asphaltage et de construction jusqu’à nouvel ordre.

« L’entreprise Safrimex doit cesser les travaux d’asphalte jusqu’à ce que nous puissions voir les résultats certifiés par l’Office des Routes et les missions de contrôle », a-t-il ordonné.

L’Ingénieur Héritier Likaka Balombo a exigé la présentation des rapports des essais de plaque, indispensables pour certifier la solidité des couches (fondation, base et liaison), ainsi que la formulation du bitume avant toute reprise.

« Dans les lois de la République, vous ne pouvez pas entamer une étape sans pour autant avoir des résultats certifiés par l’Office des Routes », a-t-il rappelé, soulignant la rigueur imposée par le gouvernement provincial dans la gestion des infrastructures publiques.

Même mesure à Mangobo contre Africa Solution

Le ministre et sa délégation se sont ensuite rendus à Mangobo, sur l’axe Bourreau Communal menant vers ABC, où la société Africa Solution exécute également des travaux de réhabilitation. Ici encore, le constat a conduit à une suspension temporaire du chantier.

« Sans caniveau déjà jadis construit, l’entreprise, pour qu’elle puisse avoir l’autorisation de retravailler, il faut qu’il y ait un procès-verbal signé par les différentes parties prenantes. Jusque-là, la chose n’est pas faite », a précisé le ministre.

Il a exigé la production d’un PV d’autorisation officiel permettant l’utilisation des anciens caniveaux avant toute reprise des travaux.

Le ministre a également interpellé la BeCeCo, maître d’ouvrage délégué, sur la nécessité de rendre compte à la province, maître d’ouvrage principal, qui détient la responsabilité ultime du suivi des projets.

« BeCeCo doit bien donner le rapport à la province, qui est maître d’ouvrage. C’est parce que nous avons constaté certaines failles que nous veillons personnellement sur la qualité », a-t-il déclaré.

Le ministre a condamné l’absence prolongée de la mission de contrôle sur terrain, appelant tous les services étatiques à ne pas laisser les entreprises agir en électron libre. Cette suspension, précise-t-il, restera en vigueur jusqu’à la production et la validation de l’ensemble des documents techniques requis par les services compétents.

Pour Héritier Likaka, ces mesures ne visent pas à bloquer les chantiers, mais à préserver la qualité, la régularité et la conformité technique des infrastructures publiques construites dans la Tshopo.

« On ne peut pas s’hasarder avec le cadeau que le Chef de l’État a donné à notre province. Nous ne voulons pas qu’après deux ou trois ans, les routes se dégradent à nouveau. Nous arrêtons cette hémorragie pour garantir la qualité », a-t-il conclu.

En suspendant temporairement les travaux de Safrimex et d’Africa Solution, le ministre Héritier Likaka Balombo a envoyé un message clair, la Tshopo veut des infrastructures conformes aux normes et des entreprises responsables. Cette rigueur, saluée par plusieurs techniciens, s’inscrit dans une démarche de gouvernance transparente et de reddition de comptes dans la gestion des fonds publics.

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