RDC – M23 : Un accord de vérification du cessez-le-feu signé avec la facilitation du Qatar
La République Démocratique du Congo et l’Alliance Fleuve Congo/M23 ont signé à Doha ce mardi 14 octobre un mécanisme conjoint de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, sous la facilitation du Qatar.
Le document paraphé à Doha prévoit la mise en place d’une équipe mixte de suivi, composée de représentants de la RDC et de l’AFC/M23, mais aussi d’observateurs internationaux venus du Qatar, des États-Unis, de l’Union africaine, de la CIRGL (via le Mécanisme conjoint de vérification élargi – MCVE) et de la MONUSCO.
En clair, chaque partie s’engage à respecter le cessez-le-feu, pendant que des observateurs neutres veilleront à documenter toute violation. Ce cadre veut prévenir les affrontements récurrents qui déchirent encore certaines zones du Nord-Kivu.
À Kinshasa, la signature de cet accord est présentée comme un geste de responsabilité, un moyen de consolider les efforts diplomatiques engagés depuis plusieurs mois. Mais sur le terrain, les habitants de Rutshuru et de Nyiragongo attendent surtout de voir si les armes vont enfin se taire.
Depuis plusieurs mois, le Qatar joue un rôle de facilitateur calme mais constant, offrant un espace de discussion aux délégations congolaises et rebelles. Son implication, appuyée par les États-Unis et l’Union africaine, a permis de ramener les deux camps à la table des discussions, malgré la méfiance persistante. Cette dynamique diplomatique s’inscrit dans la recherche d’une solution régionale, impliquant aussi les mécanismes de la CIRGL et la MONUSCO.
L’accord signé ce mardi ne met pas fin à la guerre, mais il ouvre une fenêtre d’espoir. Reste à savoir si les protagonistes sauront la garder ouverte. Le véritable test commencera sur le terrain, là où les populations attendent la paix plus qu’un document signé à Doha.
